En cette période de confinement, l'enfermement semble freiner les ardeurs de nombreux Français en quête d'aventure... mais aussi celles de personnes en couple. Certains trouvent donc dans les réseaux sociaux le moyen de faire de nouvelles connaissances. Dans l'émission Sans rendez-vous, Catherine Blanc, sexologue et psychanalyste à Paris, réagit au témoignage d'une auditrice ayant découvert que son mari entretenait des "relations virtuelles" en ligne.
La question de Sabrina
"Depuis le début du confinement, j'ai remarqué que mon mari passait de plus en plus de temps sur certains réseaux sociaux. Je n'avais pas de soupçon au début, j'ai décidé de fouiller dans son téléphone. J'ai ainsi découvert qu'il discutait avec d'autres femmes. Il me dit que c'est un jeu sexuel virtuel et qu'il n'y a rien d'autre. Dois-je m'inquiéter ?"
La réponse de Catherine Blanc
Pour la sexologue, ces flirts à distance ne constituent pas un acte de tromperie en eux-mêmes. Mais elle insiste sur le fait que le confinement ne peut soudainement provoquer ce genre d'envies, et qu'un problème plus profond s'est probablement installé au sein du couple. Les conjoints doivent pouvoir se donner des gages de fidélité au quotidien.
Engagé au sein d'un couple, le flirt est un jeu dangereux
Pour les personnes en couple, le confinement donne l'illusion de pouvoir flirter "de façon non-dangereuse", puisque aucun déplacement vers l'autre n'est possible. En somme, le flirt n'exposerait qu'au risque du regard réprobateur du conjoint. Pourtant, selon Catherine Blanc, l'excitation suscitée pendant cette période d'isolement pourrait ne pas disparaître quand celui-ci prendra fin. Celui qui s'adonne à ces relations virtuelles joue à un jeu dangereux.
Le confinement n'est probablement pas la raison de cette envie d'ailleurs
La curiosité et l'envie d'aventure sont des éléments vitaux du couple qu'il faut entretenir au quotidien. Si la cohabitation forcée peu effectivement créer une forme de routine, elle ne peut être invoquée comme seule explication à ces relations virtuelles. "Au prétexte d'un enfermement de deux mois [...] le désir n'est pas quelque chose qui nous tiraille à ce point que tout d'un coup on devient un aventurier, quand bien même ce serait en virtuel", explique Catherine Blanc. Le problème au sein du couple est sans doute plus profond.
Le mari de Sabrina doit lui donner des garanties
Flirter par téléphone est un fantasme différent de celui né du visionnage d'un film, par exemple, parce qu'il implique de "vraies personnes" derrière cette façade du virtuel. "[Elles] existeront toujours dans la vie quand le déconfinement se fera !" Le mari de Sabrina doit donc lui donner des garanties pour lui prouver sa fidélité, selon la sexologue.