LA QUESTION SEXO - Y-a-t-il un bon quota de rapports sexuels ?

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Catherine Blanc , modifié à
Dans "Sans Rendez-vous", la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc répond à Ingrid, une auditrice qui se demande s'il existe une bonne fréquence à avoir dans les rapports sexuels. Mais pour la spécialiste, on fait l'amour avec son ou sa partenaire à la fréquence qui nous convient. 

>> Une fois par jour, par semaine, par mois... La fréquence des rapports sexuels varie au sein de chaque couple, selon les besoins et les envies de chacun. Mais existe-t-il une "bonne fréquence" à laquelle faire l'amour ? C'est ce que se demande Ingrid, une auditrice qui peut ressentir le besoin d'un rapport sexuel deux fois par jour à certains moments, et se passer de sexe pendant une semaine dans d'autres. Une question qui n'en est pas vraiment une selon la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc, qui rappelle que l'on fait l'amour avec son ou sa partenaire à la fréquence qui sied le mieux. 

La question d'Ingrid

Parfois il m'arrive de faire l'amour deux fois par jour, mais par moment je peux également m'en passer pendant plus d'une semaine... Je me demande donc à quelle fréquence doit-on faire l'amour ?

La réponse de Catherine Blanc

On fait l'amour quand on veut ! Il y a des moments où notre libido est particulièrement émoustillée. 

Y a-t-il une moyenne ? 

Ça dépend, je ne sais même pas quel âge à Ingrid. Mais si l'on prend en compte tous les âges, on doit être aux alentours d'une fois par semaine. Ce sont des chiffres au doigt mouillé, il faudrait se plonger dans de véritables études.

D'ailleurs, existent-ils des études qui mettent en lumière une fréquence sexuelle, un besoin, pour avoir une vie équilibrée ?  

Ce n'est pas un besoin au sens vital du terme, mais la sexualité permet de s'exprimer, de se rassurer quant à sa valeur pour l'autre. Mais c'est aussi l'occasion d'expulser une tension. Le besoin existe, mais il est difficile à définir : s'agit-il d'un besoin pour soi, pour se libérer des tensions, pour prouver notre compétence, ou encore parce qu'on ressent le besoin d'être rassuré ? Derrière cette idée de besoin, il y a donc des choses très narcissiques.

Et au milieu de tout ça, il y a une relation qui existe, qui vit, qui s'écrit... On devrait d'ailleurs beaucoup plus s'intéresser au plaisir qu'on en retire qu'au besoin en tant que tel. Si on a envie de jouir ensemble, on peut donc avoir un rapport sexuel une, deux voire trois fois par jour.

La crise du coronavirus a-t-elle un impact sur notre libido ? 

Effectivement cela peut jouer un rôle. Avec le confinement et le couvre-feu, certains, qui ont tendance à être déprimés ou dépressifs, ont pu se jeter sur des substituts comme l'alcool, la nourriture, ou le sexe. Mais il est très compliqué d'être créatif quand on tourne en rond dans une même pièce, et souvent un décalage au sein du couple apparaît.