Lactalis : la CFDT agroalimentaire "vigilante" au devenir des salariés

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avec AFP
L'usine en cause à Craon (Mayenne) est actuellement à l'arrêt et les salariés au chômage partiel. 

La fédération CFDT de l'agroalimentaire s'est dite samedi "vigilante" au devenir des salariés de Lactalis, au coeur d'un scandale de lait infantile contaminé à la salmonelle et insiste sur l'importance des contrôles sanitaires par l'Etat. 

"Ces contrôles doivent être réalisés par des agents de l'Etat". "La FGA-CFDT est, et restera, très vigilante (...) et demande à ce que toutes les mesures soient prises, tant par les pouvoirs publics que par le groupe Lactalis, pour que les 327 salariés du site ne soient pas oubliés dans cette affaire et ne deviennent pas, à leur tour, victimes de ce scandale", écrit-elle dans un communiqué.  L'usine en cause à Craon (Mayenne) est actuellement à l'arrêt et les salariés au chômage partiel.  Outre le devenir des salariés, la CFDT pointe aussi l'importance des contrôles sanitaires "réguliers" et "indépendants" de l'Etat. "Ces rappels successifs d'une ampleur exceptionnelle ont mis en évidence les défaillances du système de production et de commercialisation", ajoute-t-elle.

"Il est donc essentiel de maintenir et même de renforcer les moyens financiers et humains des services de l'Etat pour prévenir ces risques sanitaires et lutter contre les fraudes", écrit-elle. "Ces contrôles doivent être réalisés par des agents de l'Etat qui, de par leur statut, sont soumis à des obligations et à des règles déontologiques", insiste-t-elle. Vendredi, la fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf) CGT avait estimé que le scandale du lait infantile était de "l'entière responsabilité de la stratégie" du groupe Lactalis, dénonçant notamment un "objectif de profits à court terme".

Dans son communiqué, elle avait notamment évoqué "l'introduction de la méthode Lean qui impose aux salariés le lavage des machines en fin de poste alors que celles-ci devraient l'être par des équipes spécifiques et formées".
"De multiples contrôles devraient être effectués, depuis l'arrivée du lait jusqu'au conditionnement. Ils devraient être réalisés sur la base d'un cahier des charges interne qui définit les normes européennes. A l'évidence le groupe s'assoit dessus", avait affirmé la CGT.