Lait contaminé : Lactalis redémarre discrètement l'usine incriminée à Craon, en Mayenne

Fin 2017, 38 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit pour enfant sorti de l'usine de Craon.
Fin 2017, 38 nourrissons ont été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit pour enfant sorti de l'usine de Craon. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
L'usine Lactalis de Craon, au cœur de l'affaire de lait infantile contaminé aux salmonelles fin 2017, a repris sa production dimanche avec des tests qui pourraient précéder un redémarrage complet d'ici quelques semaines.

L'usine Lactalis de Craon, en Mayenne, d'où sont sortis des lots de lait infantile contaminés à la salmonelle, a repris ses activités sous forme de "test", a appris l'AFP jeudi auprès du directeur de la communication du groupe, Michel Nallet.

Des tests sur la poudre de lait pour adulte. "Des tests sont en cours sur le site de Craon. (…) Il n'y a aucune commercialisation des produits, il s'agit de tests sur de la poudre de lait pour adulte et non infantile. Ces tests sont contrôlés par les services de l'Etat", a déclaré Michel Nallet. Trente-sept nourrissons avaient été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit pour enfant, essentiellement de marque Milumel ou Picot, sorti de l'usine Lactalis de Craon.

Fermée depuis le 8 décembre. L'usine, qui emploie 327 salariés, avait arrêté la production des laits en poudre et des produits infantiles le 8 décembre. La tour de séchage numéro 1 de l'usine, contaminée par les salmonelles, a été définitivement fermée tandis que la tour numéro 2 est celle en phase de test. 

Les victimes en colère. Dans un communiqué, l'association des familles de victimes "s'offusque d'une telle décision". "Comment l'usine peut-elle redémarrer en toute discrétion alors qu'aucune explication officielle n'a été donnée sur les causes de la contamination aux salmonelles depuis 2005 ?" L'association réclame "l'arrêt immédiat de la production". "L'État semble avoir cédé à la pression de Lactalis en autorisant une remise en production sans avoir pu déterminer les causes de cette contamination", déplore-t-elle.