Le Parlement a donné mardi son feu vert à une nouvelle prolongation pour trois mois, jusqu'au 26 mai, de l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre dernier. Le texte est définitivement adopté, l'Assemblée ayant approuvé dans les mêmes termes que le Sénat le projet de loi présenté par le ministre de l'Intérieur.
212 pour, 31 contre. Le projet de loi de prorogation de ce régime d'exception a été adopté par 212 voix contre 31 et 3 abstentions, soit un vote toutefois moins massif que le 19 novembre dernier lors d'une première prolongation de trois mois (551 pour, 6 contre et 1 abstention). Dans un hémicycle seulement à moitié garni mardi, la plupart des députés socialistes, radicaux de gauche, Les Républicains et UDI ont voté favorablement, tandis que les écologistes se sont partagés entre pour et contre et que les élus du Front de gauche ont quasiment tous voté contre.
Un texte déjà approuvé par le Sénat. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait auparavant défendu le bilan de l'état d'urgence et son maintien, face aux critiques notamment sur le faible nombre de procédures judiciaires ouvertes pour terrorisme depuis la mise en oeuvre de ce régime d'exception, créé par une loi de 1955. Le gouvernement estime que la menace terroriste est "plus élevée que jamais" et requiert donc les mesures d'exception que l'état d'urgence permet de déployer. Le Sénat avait déjà validé mardi dernier cette prolongation par 316 voix contre 28.