Le parquet classe sans suite une plainte contre des affiches anti-sida

Campagne anti-sida (1280x640) Mathieu César
La campagne "révélation" veut rompre avec les clichés associés à la séropositivité. © Mathieu César
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A Laval, des habitants avaient porté plainte contre les affiches d'une campagne anti-sida. Le parquet a finalement décidé un classement sans suite.

La plainte de riverains de l'association AIDES à Laval a été rejetée. Ces habitants, au nombre de trois, voyaient dans une campagne anti-sida composée de photos en noir et blanc de couples homosexuels et hétérosexuels la "diffusion d'un message violent ou pornographique contraire à la dignité, accessible à un mineur".

"Montée du puritanisme". Cette campagne d'affichage, appelée "la Révélation" ne montrait rien de choquant pour Philippe Rossignol, de l'association AIDES en Mayenne, qui avait déclaré en janvier à France Bleu Mayenne : "on fait face à une remontée du puritanisme dans la mouvance de La Manif pour Tous. Pour certains, voir des couples enlacés c'est absolument insupportable".

Un délit passible de trois ans d'emprisonnement. La peine encourue par l'association pour le délit dont elle était accusée était passible de trois ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Mais la justice a donné raison à AIDES : France Bleu Mayenne rapporte que le parquet a décidé de prononcer un classement sans suite il y a quelques jours. En décembre dernier, une autre campagne de sensibilisation s'était attiré les foudres de fervents catholiques et autres militants contre le mariage pour tous.