"Elle est en Syrie ? Qu'elle y reste". Les mots du père de la djihadiste française Emilie König à l'égard de sa fille sont très durs. Ce gendarme à la retraite s'exprime pour la première fois mais de manière très brève dans le journal Ouest-France vendredi.
Un père qui n'a connu que très peu sa fille. L'homme âgé de 69 ans vit dans le sud de la France. Contrairement à la mère d'Emilie König qui conserve des liens avec sa fille et élève même ses deux premiers fils, lui n'a connu son enfant qu'à l'adolescence. Il est en effet parti lorsque sa fille était âgé de deux ans.
"Maintenant c'est trop tard". A Ouest-France, il reconnaît qu'ils n'ont "jamais eu d'atomes crochus" et indique qu'il l'avait "mise en garde sur ses fréquentations". Il explique encore que sa fille "a fait ce qu'elle a voulu et maintenant c'est trop tard". Avant de conclure : "elle est en Syrie ? Qu'elle y reste..."
Qui est Emilie König ? Cette Lorientaise de 30 ans a vu mardi son nom ajouté à la liste de combattants terroristes étrangers de l'administration américaine. "C'est une personnalité dans la communauté djihadiste, elle est très active sur les réseaux sociaux, sert à la propagande et au recrutement de volontaires", confiait mardi soir un responsable de la lutte anti-terroriste. Elle est arrivée en Syrie au printemps 2012 pour rejoindre son mari avant que celui-ci ne soit tué.