C'était l'une des promesses du Vélib' lors de sa mise en circulation dans les rues franciliennes, il y a dix ans : permettre aux habitants d'Île-de-France de se déplacer plus simplement à vélo, et donc de moins prendre le volant. Mais selon une étude du Forum Vies Mobiles publiée par Le Parisien dimanche, le contrat n'est pas vraiment rempli.
Peu d'impact sur la voiture. En effet, "moins de 5% des utilisateurs de Vélib' étaient des automobilistes auparavant, c'est assez négligeable", détaille dans les colonnes du quotidien Sylvie Landriève, directrice du Forum Vies Mobiles. "Vélib' n'aura pas été le levier qui a permis de passer à un système de déplacement complètement durable."
En réalité, le Vélib' est surtout utilisé par les usagers des transports en commun qui souhaitent les éviter, notamment aux heures de pointe. Une sorte de "soupape" pour ceux qui ne supportent plus les rames bondées. Par ailleurs, le vélo en libre service est vite abandonné s'il fait mauvais, preuve qu'il s'agit plus d'une utilisation intermodale, mêlant plusieurs systèmes de transport, qu'une véritable révolution en faveur du vélo.
"Le Vélib' sert à quelque chose". Reste que le Vélib' est très utile. À l'époque Decaux, il était utilisé en moyenne sept fois par jour. "On peut dire que le Vélib' sert à quelque chose", conclut Sylvie Landriève dans Le Parisien. Mais ça, précise l'étude, c'était avant. Smovengo, le nouveau prestataire des vélos en libre service, a en effet rencontré des obstacles depuis le début de l'année, avec un retard à l'allumage, des dizaines de vélos qui ne fonctionnaient pas et une grève des salariés.