Aéroport 1:41
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Elise Denjean, édité par Nathanaël Bentura
Branle-bas de combat dans les aéroports européens à deux mois des grandes vacances, ils ne sont pas du tout prêts à faire face à l'afflux de passagers. Dans l'aéroport Schipol d'Amsterdam, par exemple, la reprise post-Covid a été plus rapide que prévu et les aéroports n'ont pas pu anticiper. Résultat, des dizaines de vols annulés.

Il y a un décalage entre les prévisions de recrutement et les besoins réels dans les aéroports européens. À deux mois des grandes vacances, ils ne sont pas du tout prêts à faire face à l'afflux de passagers. À Amsterdam, par exemple, l'aéroport Schipol a dû annuler des vols par dizaines, la semaine dernière, faute de personnel. En cause, la reprise post-Covid-19, bien plus rapide que prévu. Ce que les aéroports n'ont pas pu anticiper.

4.000 embauches pour réguler la situation à Paris

Les aéroports mettent le paquet pour rectifier le tir. À Paris, Le groupe ADP a annoncé 4.000 postes à pourvoir à Orly et Roissy, mais ces recrutements ne seront pas à effet immédiat, rappelle Arnaud Aymé, spécialiste transport chez Sia Partners.

"En fait, il y a une inertie de plusieurs mois, soit parce qu'on recrute des techniciens qui doivent avoir des compétences particulières, soit parce qu'on recrute du personnel de sécurité qui doit recevoir tout un ensemble d'agréments, ce qui prend plusieurs mois", a-t-il détaillé. 

En France, le secteur a perdu 15 à 20% de ses effectifs pendant la pandémie et doit désormais faire face à un déficit d'attractivité, explique Thomas Juan, président de l'Union des aéroports français : "Principalement les postes qu'on appelle dans le jargon l'inspection filtrage, c'est-à-dire tous les contrôles qui sont effectués, que les passagers connaissent bien avant de rejoindre les salles d'embarquement. Ce sont des emplois en horaires décalés au travail le week-end, mais qui sont essentiels pour toute l'organisation aéroportuaire. "

À cela s'ajoute le manque de policiers qui jouent le rôle de gardes-frontière dans les aéroports. Une situation qui menace d'ores et déjà la réouverture, le mois prochain, de l'aérogare de Bordeaux, dédiée aux vols low-cost.