Bientôt plus de "villes et villages étoilés" ? Les communes paraissent de plus en plus sensibles à l'enjeu de la pollution lumineuse, souligne l'Association pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN), qui a labellisé mardi 374 d'entre elles.
"On voit une prise de conscience". Au total, avec les labels précédemment accordés, 574 communes françaises détiennent aujourd'hui de une à cinq étoiles "villes et villages étoilés" pour leurs efforts en la matière. "Il reste plein de choses à faire, mais on voit une prise de conscience. L'extinction la nuit est devenue chose courante et concerne 12.000 communes aujourd'hui", note la présidente de l'APCEN, Anne-Marie Ducroux.
Des économies en éteignant l'éclairage la nuit. "Nous avons réussi à montrer qu'éteindre l'éclairage au cœur de la nuit ne génère pas plus de délits ou d'incivilités. Et toutes ces mesures sont une source d'économies : en 2017 les communes (dernièrement labellisées) ont économisé six millions d'euros", ajoute-t-elle.
500 candidatures déposées pour un label de 4 ans. Le label, qui existe depuis 2009, est valable 4 ans. Les communes doivent présenter un dossier. 374 ont été retenues sur 500, comme Rochefort, en Charente-Maritime, Lanester dans le Morbihan, Pessac en Gironde… des collectivités allant de 18 à 61.000 habitants. Mais globalement le chemin est encore long avant le retour de nuits plus noires. Selon l'ANPCEN, 91% des communes pourtant labellisées n'exercent pas de contrôles sur l'éclairage des vitrines et façades, dont un arrêté de 2013 impose pourtant l'extinction à 1 heure du matin.