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Les femmes de militaires manifestent samedi à Paris : "On leur crache à la figure"

Pierre Herbulot, édité par A.H. - Mis à jour le . 1 min

Mobilisation assez inédite à Paris samedi après-midi : celle des compagnes de militaires, qui dénoncent les conditions de travail de leurs maris. Un collectif nommé "Femmes de militaires en colère" a même été créé.

Les compagnes de militaires montent au créneau. À partir de 13 heures samedi, elles se sont données rendez-vous devant le musée de l'Armée, boulevard de Grenelle à Paris, pour dénoncer les conditions de travail de leurs maris et leurs conséquences sur la vie de famille.

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"On leur crache à la figure". Des logements trop petits, insalubres, avec des puces dans les lits ; des rations parfois périmées ; le sentiment d'être sous-considéré… Voilà le récit qu'entendent les femmes de militaires à chaque retour de missions. Charlotte, dont le compagnon est parachutiste, est surtout fatiguée de voir son métier de soldat impacter autant la vie de toute la famille. "J'ai accouché il y a cinq mois, et les congés paternité ont été refusés. Il a dû partir en vigipirate", illustre-t-elle. "En plus d'être tout le temps absent, il n'y a même pas un minimum de reconnaissance. Ils se foutent littéralement de la gueule du monde. On leur crache à la figure", dénonce Charlotte.

Des demandes concrètes. Contrairement à leurs maris, ces femmes ne sont pas soumises à un devoir de réserve. Samedi, devant le musée de l'Armée, elles exprimeront donc leur raz-le-bol et exigeront des mesures concrètes, comme une meilleure gestion des salaires de leurs conjoints : des années de trop perçus à rembourser en quelques mois, ou à l'inverse, des primes de missions qui mettent plus d'un an à arriver.

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Plus politique, le collectif des femmes de militaires en colère dénonce aussi la coupe de presque 900 millions d'euros dans le budget de l'armée, décidée par le gouvernement.