Débattre en France n'a jamais été aussi compliqué. Phénomène de société, le débat se radicalise, notamment chez les plus jeunes estime Bertrand Périer, avocat et co-auteur avec Guillaume Prigent de "Débattre" aux éditions Flammarion. "Les jeunes sont carencés dans l'idée du débat", estime l'avocat, "parce qu'on ne veut pas faire de vagues". "Vous savez, à l'école, on ne veut pas créer de débat parce qu'on ne veut pas créer de polémique", explique-t-il au micro d'Europe 1.
"Il ne faut pas abdiquer"
Pourtant, "l'école, c'est quelque chose avec Guillaume Prigent, sur lequel on insiste (...) parce que c'est à l'école qu'il faut porter ces messages, qu'il ne faut pas abdiquer, qu'il ne faut pas laisser les idées antirépublicaines prospérer", assure-t-il.
L'avocat urge de bousculer les positions des élèves pour favoriser l'ouverture d'esprit à d'autres positions que les leurs et à favoriser la discussion. "Je crois que l'école grandirait à éduquer au débat", reconnaît Bertrand Périer.
Éviter les mots "tasers"
Parmi les mesures à prendre, réduire les mots "tasers". "Ce sont des mots qui vous paralysent. 'Vous êtes un boomer, vous êtes un woke', Ce sont des mots où on vous assigne à une case et une fois dans cette case, vous êtes disqualifié et vous ne pouvez plus débattre et vous êtes réduit à ce que vous êtes."
"Or, le débat, c'est s'élever au-dessus de ce que l'on est parce qu'on est autre chose qu'une identité", conclut Bertrand Périer.