Bertrand Périer était l'invité d'Europe matin ce mardi. 1:35
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Yanis Darras , modifié à
Bertrand Périer, avocat au conseil d’état et à la cour de cassation et co-auteur avec Guillaume Prigent de "Débattre" aux éditions Flammarion, était l'invité d'Europe matin ce mardi. Au micro de Sonia Mabrouk, l'avocat est revenu sur le manque d'apprentissage du débat aux élèves français.  

Débattre en France n'a jamais été aussi compliqué. Phénomène de société, le débat se radicalise, notamment chez les plus jeunes estime Bertrand Périer, avocat et co-auteur avec Guillaume Prigent de "Débattre" aux éditions Flammarion. "Les jeunes sont carencés dans l'idée du débat", estime l'avocat, "parce qu'on ne veut pas faire de vagues". "Vous savez, à l'école, on ne veut pas créer de débat parce qu'on ne veut pas créer de polémique", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"Il ne faut pas abdiquer"

Pourtant, "l'école, c'est quelque chose avec Guillaume Prigent, sur lequel on insiste (...) parce que c'est à l'école qu'il faut porter ces messages, qu'il ne faut pas abdiquer, qu'il ne faut pas laisser les idées antirépublicaines prospérer", assure-t-il. 

L'avocat urge de bousculer les positions des élèves pour favoriser l'ouverture d'esprit à d'autres positions que les leurs et à favoriser la discussion. "Je crois que l'école grandirait à éduquer au débat", reconnaît Bertrand Périer. 

Éviter les mots "tasers"

Parmi les mesures à prendre, réduire les mots "tasers". "Ce sont des mots qui vous paralysent. 'Vous êtes un boomer, vous êtes un woke', Ce sont des mots où on vous assigne à une case et une fois dans cette case, vous êtes disqualifié et vous ne pouvez plus débattre et vous êtes réduit à ce que vous êtes." 

"Or, le débat, c'est s'élever au-dessus de ce que l'on est parce qu'on est autre chose qu'une identité", conclut Bertrand Périer.