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Nathalie Chevance, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
Les retraités sont en colère face à la diminution de leur pouvoir d'achat. A Marseille, ils ont mené jeudi une action symbolique pour rendre "ses cadeaux à Macron", expliquent-ils.

Les retraités manifestent partout en France ce jeudi. L'appel a été lancé par une intersyndicale qui dénonce "les attaques" du gouvernement contre le pouvoir d'achat des retraités. A Paris, le rassemblement était prévu en tout début d'après-midi, place d'Italie, direction le ministère des Finances. A Marseille, les manifestants ont déjà défilé dans la matinée.

"On rend ses cadeaux à Macron." Ils étaient plusieurs centaines sur le Vieux-Port pour une action symbolique. Chaque retraité est venu déposer un paquet sur le bitume : "Cadeau empoisonné. Fuel +30%, gaz +16%." Jocelyn, facteur à la retraite, touche 1.200 euros de pension : "On rend ses cadeaux à Macron. On lui rend la CSG +25%. On a perdu sur notre pouvoir d'achat. On aura perdu un mois de salaire sur deux ans et la colère ne va pas baisser si Monsieur Macron continue comme ça", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"La pension d'un retraité n'est pas une allocation sociale mais un droit acquis par le travail", peut-on lire sur la banderole en tête de cortège, dans lequel on dénombre de nombreux seniors en gilet jaune, les plus précaires. "Moi j'ai travaillé toute ma vie, j'ai tous mes trimestres et je touche 800 euros. Je n'y arrive pas. J'ai été obligée de vendre ma maison, m'acheter un camping-car et je vis en camping-car", confie Marie, 67 ans. "Macron se fout de nous parce que tout ce que les 'gilets jaunes' ont demandé, c'est-à-dire moins de taxes sur les produits de première nécessité, il est en train de nous les augmenter", poursuit-elle.

"On ne nous considère pas, on n'existe pas." "Pas de retraites en-dessous du SMIC", lit-on également sur les pancartes. Daniel, 67 ans aussi, a perdu 40 euros par mois à cause de la CSG : "La retraite minimum que nous demandons, c'est 1.800 euros. Mon pouvoir d'achat, depuis sept ans, il ne fait que diminuer. On ne nous considère pas, on n'existe pas, si ce n'est pour l'augmentation de la CSG et tout le reste." Au-delà du "grand débat national", les retraités réclament aussi d'être reçus à l'Élysée.