Opération coup de poing, tôt jeudi matin, des salariés de Galderma. Ce laboratoire de dermatologie, filiale de Nestlé, s'apprête à supprimer près des trois-quarts des postes de son centre de recherche de Sophia Antipolis près de Nice, au moins 400 postes sur 550.
Un haka en signe de détermination. Installé depuis plus de quarante ans (1981), le laboratoire de la technopole du sud de la France est présenté comme le plus grand centre de recherche et développement dans la dermatologie au monde. Sur ce site, environ 150 salariés font de la recherche pure, une autre partie travaille aux essais cliniques, fonctions support, etc. Très remontés et inquiets pour leur avenir, les salariés ont prévu de bloquer jeudi matin le site. Pour montrer leur détermination, les salariés ont réalisé un haka (voir la vidéo).
"Nestlé, c'est fort en chômage", "Galderma m'a fait grandir, Nestlé m'a tué", autant de messages qui s'affichent sur les tee-shirts et les pancartes. Le site, qui a réalisé des millions d'euros de bénéfices et obtenu plus de 68 millions de crédits impôts, devrait fermer dans un an. Les salariés demandent au gouvernement de ne pas laisser faire, et de s'assurer qu'un repreneur sera bien trouvé.
Un autre site du groupe menacé
Les soins de la peau font partie des activités que Nestlé met en avant comme un des segments à fort potentiel de croissance, en particulier depuis que le groupe a repris Galderma, société spécialisée dans les produits dermatologiques qu'il gérait jusqu'en 2014 avec le groupe français L'Oréal. En août, Nestlé Skin Health, la filiale du géant suisse de l'alimentation dédiée aux soins de la peau, avait annoncé la fermeture d'une usine à Egerkingen, dans le canton suisse de Soleure. Quelque 190 postes pourraient y être supprimés.