La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet était l'invitée du Grand Rendez-vous. 2:59
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Yanis Darras , modifié à
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet était l'invitée d'Europe 1/ CNews/ Les Echos. Sur le plateau du Grand Rendez-vous, la députée macroniste est revenue sur le comportement de certains élus dans l'hémicycle, et estime que "l'objectif de certains parlementaires est d'installer le chaos."

Des groupes parlementaires entiers qui quittent l'hémicycle de l'Assemblée nationale à plusieures reprises pendant les débats, brouhaha permanent... Les discussions sont difficiles ces derniers mois à l'Assemblée nationale. A plusieurs reprises, les groupes de Gauche et le RN ont quitté les bancs de l'Assemblée pendant les débats, notamment autour de la réforme des retraites

Des comportements qui ont choqué une partie des Français, et également la présidente de l'Assemblée nationale, reconnaît-elle ce dimanche sur le plateau du Grand Rendez-vous. "Que les oppositions soient légitimes me paraît être une évidence. Chaque député qui siège à l'Assemblée nationale a été élu par les Français. Et je ne fais pas partie de ceux qui considèrent qu'il faut faire le tri entre les députés et je l'ai dit dès mon accession au perchoir", explique Yaël Braun-Pivet. 

 

Des indivualités

"Mais je pense qu'effectivement, il y a dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale certains parlementaires dont l'objectif est d'installer le chaos et de faire en sorte que notre institution ne fonctionne pas", poursuit-elle. 

"Je ne dis pas que c'est l'objectif de groupes politiques dans leur ensemble, mais il y a clairement des individualités qui ne sont pas dans une logique d'exercer leur mandat d'une façon constructive", poursuit la présidente de l'Assemblée nationale, sans pour autant vouloir communiquer de noms.

Des comportements dangereux ?

Et d'ajouter : "Pourquoi ces députés font-ils ça à votre avis ? Ils le font parce que c'est un projet politique qui est de dire : 'Nous, nous souhaitons instaurer une sixième République". Une référence au projet des membres de La France insoumise qui prônent depuis plusieurs années, notamment à travers l'ex-leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon, l'abandon de la Cinquième République au profit d'un renouveau incarné par la Sixième République. 

"Je trouve que c'est dangereux parce que dans des périodes de tensions, nos institutions nous protègent et elles protègent les droits et libertés de chacun de nos concitoyens. Donc, certes, il faut les adapter et probablement les adapter profondément. Mais il ne faut pas renverser la table", conclut-elle.