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Charles Guyard (correspondant dans le Grand Ouest) / Crédit photo : GILLES TARGAT / PHOTO12 VIA AFP
Dans toutes les régions touristiques, c'est un problème de plus en plus récurrent, notamment en bord de mer, il est de plus en plus difficile de recruter des saisonniers pour l'été. Résultat, certains restaurants préfèrent fermer une salle ou une terrasse, voire tout l'établissement quelques jours par semaine.

Le manque de saisonniers se fait de plus en plus ressentir, notamment en Loire-Atlantique. Cette fois-ci, un nouveau seuil a été atteint : celui de la fermeture en pleine saison touristique. Une terrasse pour les plus chanceux, une salle, voire l'établissement tout entier qui ferme quelques jours par semaine. Exemple à Pornic. 

"Il nous faudrait trois ou quatre salariés qualifiés de plus"

Le service du midi vient juste de se terminer et au téléphone, Maryline s'apprête à prendre une réservation. Seulement, elle doit fermer son établissement le mardi et le mercredi. Ne pas ouvrir deux jours par semaine en pleine saison dans un site aussi touristique. Cela paraît inimaginable. Mais pas le choix, il manque des bras. "Une perte de chiffre d'affaires, mais on n'a pas les personnes. Aujourd'hui, on a huit salariés et pour pouvoir être ouvert tous les jours, il nous faudrait trois ou quatre salariés qualifiés de plus", explique Benoit, le cogérant. 

Une denrée rare, car si les CV affluent toujours, ce sont bien souvent des jeunes sans expérience qui postule. "Par contre, quand on parle de manque de saisonniers, on va parler d'un manque de gens qui peuvent tenir réellement un poste de chef de rang. Il est là le problème aujourd'hui. C'est que les patrons sont occupés à remplacer les employés qu'ils n'ont plus. Donc, ils n'ont plus le temps d'être parfois managers et formateurs", témoigne Maryline. 

Cette désertion des candidats, qu'ils soient qualifiés ou non du reste, s'explique d'abord par le logement, notamment à Pornic où les tarifs sont trop élevés. "Même les campings ne veulent plus forcément loger les saisonniers", explique la restauratrice. En Loire-Atlantique, on estime à près de 400 le nombre de cuisiniers manquants pour la saison estivale