Les locaux de l'ONG musulmane Baraka City et de son président ont été perquisitionnés mardi matin dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de financement du terrorisme, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans le cadre d'une enquête préliminaire. "Ce matin perquisition chez moi par la brigade financière de Paris concernant une enquête suspectant des montages à 'des fins terroristes', a annoncé mardi Idriss Sihamedi, fondateur de Baraka City, sur son compte Twitter. Ces perquisitions étaient menées dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 30 mars 2016 par le parquet de Paris pour "financement du terrorisme" et "association de malfaiteurs terroriste", ciblant cette association humanitaire, a indiqué une source proche du dossier.
Ce matin perquisition chez-moi par la brigade financière de Paris concernant une enquête suspectant des montages à " des fins terroristes "
— Idriss Sihamedi م (@IdrissSihamedi) 30 mai 2017
Des transferts de dons à l'étranger en question. L'enquête est confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière, a précisé cette source. Les investigations portent sur des transferts de dons à l'étranger. Aucun membre de l'association n'a été entendu à ce jour. L'enquête "est une étape qui soit prouvera notre innocence soit nous lancera dans une lutte pour la justice", a encore écrit Idriss Sihamedi sur Twitter.
L'enquête me visant par le parquet de Paris est une étape qui soit prouvera notre innocence soit nous lancera dans une lutte pour la justice
— Idriss Sihamedi م (@IdrissSihamedi) 30 mai 2017
Des positions parfois floues. L'ONG, fondée il y a six ans par des musulmans au profil salafiste et dont le compte Facebook est suivi par plus de 750.000 personnes, organise des campagnes de dons, en particulier lors du Ramadan et via les réseaux sociaux, qui drainent plusieurs millions d'euros pour financer des projets humanitaires. L'ONG suscite l'adhésion chez beaucoup de jeunes croyants mais aussi la suspicion pour ses positions parfois floues. En janvier 2016, son fondateur Idriss Sihamedi avait déclenché une polémique en refusant de condamner sans ambiguïté les attentats commis sur le sol français par le groupe Etat islamique (EI) sur le plateau de Canal+.