Plus de 300 personnalités ont pris la plume pour signer une tribune dans Le Parisien contre un "nouvel antisémitisme", samedi. Parmi elles, l'ancien ministre de l'Education nationale Luc Ferry. "J'avais été le premier en 2003 à dire à l'Assemblée nationale que l’antisémitisme avait changé d’origine, que l’on n'avait plus affaire à l’extrême droite ou aux vieux thèmes catholiques du juif peuple déicide auquel Vatican II (concile œcuménique de 1962, qui marque notamment la fin de la messe en latin, NDLR) avait heureusement tordu le cou", fait-il valoir, invité dimanche d'Europe 1. Pour l'ancien ministre, ce nouvel antisémitisme est d'autant plus dangereux qu'il est "mortel".
"Purification ethnique". "Dans certains quartiers, il n'y a plus un élève juif dans les établissements scolaires publics", poursuit-il. Le philosophe évoque même une "purification ethnique" et avance que 50.000 juifs ont déménagé à cause de l'insécurité dans certains quartiers. Luc Ferry pointe également du doigt les autorités qui, selon lui, n'auraient pas pris conscience du problème. Il vilipende également "l’islamo-gauchisme qui dissimule cette réalité". "Dès qu’on dit que c’est un antisémitisme islamiste, on est accusé d’être islamophobe", déclare l'ancien ministre.
"Certains versets du Coran doivent être corrigés". Pour Luc Ferry, la solution doit venir des musulmans qui doivent faire "ce que les catholiques ont fait avec Vatican II". "Certains versets du Coran doivent être abandonnés, corrigés, dénoncés par les autorités musulmanes", déclare-t-il, tout en soulignant que certaines personnalités musulmanes, dont l'imam de Drancy, Hassen Chalgoumi, ont signé le manifeste.