Emmanuel Macron envisage l'an prochain de commémorer les événements qui ont eu lieu en mai 68 en France et dans le monde, "le temps des utopies et des désillusions", a indiqué son entourage, confirmant une information du journal L'Opinion.
"Sans dogmes ni préjugés." L'Elysée souhaite "réfléchir sur ce moment et en tirer des leçons qui ne soient pas 'anti' ou 'pro' mais tiennent compte de ces événements dans les mentalités actuelles", ajoute-t-on de même source, "car 68 fut le temps des utopies et des désillusions et nous n'avons plus vraiment d'utopies et vécu trop de désillusions". Emmanuel Macron, né 9 ans après 68, peut y revenir "sans dogmes ni préjugés", selon la même source.
A rebours de Sarkozy. Le chef de l'Etat prendrait ainsi le contre-pied de Nicolas Sarkozy qui avait appelé pendant sa campagne électorale en 2007 à "liquider une bonne fois pour toutes l'héritage de mai 68", qui selon lui avait imposé un "relativisme intellectuel et moral" et détruit les valeurs morales et la hiérarchie, notamment à l'école. En revanche, François Hollande pendant sa campagne fin 2011 avait défendu le mouvement, qui selon lui exprimait "les aspirations de la jeunesse" qui "déjà en ce temps-là croyait qu'un autre monde était possible".
Selon L'Opinion, l'Élysée souhaiterait donner une dimension internationale à "68", année du Printemps de Prague et de sa répression, des grandes manifestations aux États-Unis, du massacre à l'Université de Mexico et des mouvements étudiants dans toute l'Europe. L'annonce d'une possible commémoration a d'ores et déjà suscité les réactions d'internautes enjoués à l'idée de retrouver la plage sous les pavés.
Tout le monde est d'accord, mais seulement si il y a une reconstitution grandeur nature. https://t.co/wYCzIv2m1M
— Louis Witter (@LouisWitter) 18 octobre 2017