La majorité des fonderies d'or se situent dans la région lyonnaise. 1:22
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Carole Ferry, édité par A.H. , modifié à
Des fourgons remplis d'or circulent plus souvent qu'on ne le croit sur les routes de France. Le précieux métal est encore largement utilisé.

On connaît les braquages de convoyeurs de fonds pour voler des billets. De l'or, c'est moins fréquent. C'est pourtant ce qui est arrivé lundi près de Lyon, où un fourgon de la société de transport de fonds Loomis a été braqué et 70 kilos d'or dérobés. On transporte en effet beaucoup d'or dans la région lyonnaise, où se trouve la majeure partie des fonderies françaises.

Qui l'achète ? Les bijoutiers représentent la moitié du marché. Viennent ensuite les industriels qui utilisent l'or, un très bon conducteur, pour la fabrication des téléphones portables et ordinateurs. Les banques centrales figurent également parmi les gros acheteurs. 2.435 tonnes d'or sont par exemple enfermées sous la Banque de France, dans un bunker d'un hectare, construit au milieu d'une nappe phréatique. Un pactole d'environ 76 milliards d'euros qui fait de la France le quatrième plus gros stock d'or au monde après les États-Unis et l'Allemagne.

Les particuliers aussi ? Plus étonnant, un quart des acheteurs sont des investisseurs privés, qui préfèrent investir dans les lingots d'or plutôt que dans l'assurance vie ou l'immobilier. "On a souvent des clients qui viennent vider une partie de leur compte bancaire pour investir dans une pièce ou des lingots de toutes tailles", explique à Europe 1 Laurent Schwartz, le fondateur du Comptoir national de l'or (gold.fr). Ce sont généralement eux qui offrent des napoléons à leurs petits enfants à Noël, ces pièces d'or qui valent aujourd'hui 211 euros.

D'où vient-il ? L'or désormais utilisé provient essentiellement du recyclage, des bijoux revendus ou des pièces et lingots refondus. Il reste tout de même quelques mines, de plus en plus rares, principalement en Afrique du Sud ainsi qu'en Chine et au Pérou.