Ce mercredi et jeudi, aucune ligne de métro parisienne ne sera complètement fermée. 1:31
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Jean-Jacques Héry, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Asphyxiés financièrement, certains conducteurs de métro de la RATP retournent au travail. Conséquence directe : le nombre de métros en circulation augmente et cela n'est pas pour déplaire aux usagers. Si certains se disent contents de retrouver leurs transports en commun, d'autres se montrent en revanche un peu plus prudents.
REPORTAGE

C'est un mot que les usagers des transports en commun attendaient avec impatience : "amélioration". Depuis ce week-end, les rails sont nettement moins paralysés qu'au début du mouvement de grève contre la réforme des retraites. Avec 9 TGV sur 10 du côté de la SNCF et aucune ligne de métro fermée pour la RATP jeudi, la situation n'a jamais été aussi proche d'un trafic normal. Et pour cause, la mobilisation marque le pas. 

Des agents RATP résignés 

Les agents RATP qui reprennent le travail sont loin d'avoir le sourire : ils sont résignés, mais surtout asphyxiés financièrement. Un conducteur de métro confiait d'ailleurs au micro d'Europe 1 qu'un mois de grève sans salaire, "ça commence à faire long". Alors, ce conducteur a repris le travail il y a déjà deux jours. Et d'après lui, des collègues devraient également revenir à leur poste dès la semaine prochaine. 

Le sourire est en revanche sur les visages des usagers, ravis de voir revenir les conducteurs, et fondre leur temps de trajet le matin. "Je mettais deux heures pour aller au travail, maintenant c'est une heure", explique Maxime, qui a ressenti de la "joie" quand il s'en est rendu compte. Mais tout le monde n'est pas aussi enjoué : si plus aucune ligne de métro n'était fermée ce mercredi, et ce devrait être la même chose jeudi, ce n'est pas encore assez pour rassurer toutes les personnes qui franchissent les tourniquets du métro. "Ça va un peu mieux, mais il y a toujours des surprises", raconte Philippe, trottinette sur l'épaule.

Des vélos déjà délaissés

"Ça m'est déjà arrivé d'aller dans une station soi-disant ouverte, mais en réalité fermée ou non-desservie", explique-t-il, tout en admettant être content, parce que cela "devenait épuisant". Si les grèves contre la réforme des retraites ne sont pas encore terminées, certains usagers avouent avoir déjà délaissé leur vélo pour revenir dans les transports en commun. Finalement, sur les quais du métro, c'est un peu comme si le conflit était déjà de l'histoire ancienne.