Manifestation écologiste évacuée : Emmanuelle Wargon juge l'enquête "essentielle"

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Invitée de Sonia Mabrouk, lundi sur Europe 1, la secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire accueille positivement l'ouverture d'une enquête après l'intervention controversée des forces de l'ordre lors d'une manifestation écologiste, vendredi dernier à Paris.
INTERVIEW

"Je comprends très bien qu'on trouve ces images choquantes". Appelée à réagir à l'intervention controversée des forces de l'ordre à l'encontre de manifestants écologistes, vendredi sur le pont de Sully, à Paris, la secrétaire d’État à la Transition écologique et Solidaire, Emmanuelle Wargon, juge "essentielle" l'ouverture d'une enquête. Celle-ci a été confiée lundi à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).

"La question, c'est le comment"

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait d'ailleurs immédiatement demandé un rapport au préfet de police de Paris sur "les modalités" de cette évacuation controversée, au cours de laquelle des militants qui participaient à un sit-in ont été aspergés de gaz lacrymogène.

"Dans ces manifestations de désobéissance, qui ne sont jamais annoncées à l'avance, il est normal que les forces de l'ordre décident de libérer la voie publique. La question, c'est le comment", souligne Emmanuelle Wargon sur Europe 1. "Les forces de l'ordre ont le monopole de la violence légitime mais ce monopole de la violence ne peut s'exercer que dans des conditions très strictes et il faudra vérifier que ces conditions ont été remplies dans ce cas particulier", rappelle-t-elle encore.

"Il ne faut pas généraliser"

Dimanche, le ministre de l'Écologie, François de Rugy, avait évoqué des "manifestants très radicaux". "Quand vous leur demandez pacifiquement de dégager la voie, ce qu'ont fait les forces de l'ordre avec des hauts-parleurs et qu'évidemment ils refusent (…) on est obligé de mobiliser des CRS pour prendre les personnes une par une et essayer de les enlever", avait affirmé le ministre. "Ça se finit par l'utilisation de gaz qui ont pour but que les gens s'en aillent".

 

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Récemment, plusieurs interventions policières ont donné lieu à des enquêtes de l'IGPN. C'est notamment le cas à Nantes, ou la "police des polices" est chargée de faire la lumière sur les faits qui se sont déroulés lors de la Fête de la musique, au cours de laquelle un jeune homme de 24 ans a disparu et quatorze personnes ont été repêchées dans la Loire. Emmanuelle Wargon appelle toutefois à "ne pas généraliser". "Tous les jours, il y a des manifestations qui sont encadrées et qui se passent bien".