La maternité de Guingamp, menacée de ne plus pouvoir pratiquer d'accouchements à partir du 31 janvier 2019, va bénéficier d'un sursis de deux ans, a fait savoir vendredi le ministère de la Santé. "La maternité restera ouverte au-delà du 1er février 2019 (...) On se laisse deux ans pour redresser la barre", a indiqué le cabinet de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, confirmant ainsi une information rendue publique jeudi par le député de la circonscription de Guingamp, Yannick Kerlogot (LREM).
Augmenter le nombre de naissances. Pendant ces deux ans, il s'agira d'"augmenter le nombre de naissances et (de) renforcer la sécurité des parturientes, ces deux objectifs étant liés", a-t-on précisé de même source. "Pendant cette période, on évaluera la capacité de la maternité à prendre en charge davantage de naissances", a souligné le cabinet d'Agnès Buzyn. Malgré la mobilisation de la population et des élus, l'Agence régionale de Santé (ARS) avait décidé de l'arrêt des accouchements au 1er février 2019 à Guingamp. Après cette date, seul le suivi des grossesses et des jeunes mères devait toujours se faire sur place, mais les accouchements devaient être pratiqués dans les maternités environnantes.
Difficultés sur la couverture anesthésique. L'Agence régionale de santé (ARS) avait pris cette décision de fermeture en raison de la difficulté pour l'établissement de disposer des spécialistes nécessaires, en particulier en matière de couverture anesthésique et pédiatrique. La ministre de la Santé avait laissé entendre le 23 juin que la situation de cette maternité serait réexaminée à la demande du président de la République Emmanuel Macron, en visite en Bretagne. L'humoriste Jean-Marie Bigard, qui avait annoncé sa volonté d'organiser un spectacle caritatif le 20 août en soutien à la maternité de Guingamp, s'est réjoui de cette annonce sur les réseaux sociaux.