Le mouvement de contestation populaire à Mayotte va se durcir à partir de lundi, avec "un renforcement des barrages", ont annoncé plusieurs responsables du mouvement. Ils réclament toujours la venue d'un émissaire gouvernemental avec "un mandat pour négocier", ont-ils indiqué à l'issue d'une réunion dimanche dans le sud de l'ile. Ce renforcement des barrages visent à empêcher les élèves d'aller en cours, pour la deuxième semaine de rentrée des classes, et à empêcher la livraison de denrées alimentaires.
"Des décisions jamais en faveur des Mahorais". Vendredi soir, l'intersyndicale et le collectif avaient déjà jugé "les engagements pris par la ministre des Outre-mer mardi (...) insuffisants". "En plus des mesures d'urgence et régaliennes, l'Etat doit également s'engager sur des mesures de développement et de rattrapage", avaient-ils dit, demandant "l'ouverture immédiate des négociations avec, le cas échéant, des personnes mandatées par le Premier ministre". "L'intersyndicale actera la suspension des barrages dès que les discussions seront engagées à Mayotte", avaient-ils ajouté.
"L'intersyndicale et le collectif ne peuvent pas accorder leur confiance à une ministre qui a été dans les précédents gouvernements et dont les décisions n'ont jamais été en faveur des Mahorais pour les jeux des îles à La Réunion (quand elle était en charge de la francophonie) ni des fonctionnaires de Mayotte (quand elle a été au ministère de la fonction publique)", ont-ils dénoncé dans ce même communiqué.