Le procureur d'Epinal, Frédéric Nahon, a annoncé que l'adolescence gardait le silence pour le moment. 2:15
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Tatiana Geiselmann avec AFP
Le jeune adolescent suspecté d'avoir tué mardi dans les Vosges la jeune Rose, 5 ans, garde le silence pour le moment, a annoncé le procureur de la République d'Épinal. Il sera présenté à un juge d'instruction ce jeudi. Le corps de la petite fille avait été retrouvé dans un sac plastique mardi dans un appartement de la commune de Rambervillers.

L'adolescent soupçonné du meurtre de Rose, l'enfant de cinq ans tuée mardi dans les Vosges, garde le silence sur son geste et sera présenté jeudi à un juge d'instruction, a annoncé le procureur de la République d'Épinal. Le corps de la petite fille a été retrouvé dans un sac plastique mardi dans un appartement de la commune de Rambervillers, quelques heures après le signalement de sa disparition aux forces de l'ordre.

Défiance mentale

Ce garçon de 15 ans, déjà mis en examen pour viol sur mineur l'an dernier, a été placé en garde-à-vue pour meurtre sur mineur de 15 ans, a rappelé le procureur Frédéric Nahon lors d'une conférence de presse. Il avait alors été placé durant un an dans un centre éducatif fermé, sous contrôle judiciaire strict, avant d'en sortir le 3 mars dernier car les rapports des éducateurs concluaient à une évolution positive du mineur. 

Une expertise psychiatrique avait été effectuée à l'époque et concluait à une absence de troubles mentaux, tout en soulignant l'existence d'une certaine déficience mentale. Mais avec ce nouveau drame, "une nouvelle expertise psychiatre a été réalisée dans le cadre de la nouvelle garde à vue. Dans son rapport provisoire, l'expert conclut à l'existence d'une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres, sans pour le moment davantage de précisions dans le cas de sa garde à vue. Lors de son interpellation, le mineur n'a toutefois pas tenu de propos délirants ou laissant penser à des troubles psychiatriques", a expliqué le procureur devant les journalistes.

Analyse des caméras de vidéosurveillance

Ce dernier précise également que l'adolescent n'avait pas usé de violence physique pour que la fillette le suive dans son appartement. C'est ce qu'a révélé l'analyse des caméras de vidéosurveillance du quartier. En revanche, des zones d'ombre persistent sur les circonstances exactes du meurtre de la fillette, le principal suspect ayant fait le choix de garder le silence. 

Une autopsie doit être menée vendredi matin, afin de permettre d'en savoir un peu plus sur les causes de la mort de l'enfant.