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Meurtres d'Échirolles : "pour qu'il y ait pardon, il faut qu'il y ait une demande"

P.P. - Mis à jour le . 1 min
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Malgré des peines de prison pour la plupart des douze accusés du meurtre de son fils et de son ami Sofiane, Aurélie Monkam-Noubissi ne digère toujours pas leur désinvolture.


Monkam-Noubissi : "Des accusés qui n'ont pas... par Europe1fr

Après trois ans d'attente et six semaines de procès , la mère de Kévin n'est toujours pas apaisée. Son fils et son ami Sofiane ont été tués en septembre 2012 lors de la rixe d'Échirolles . La cour d'assises des mineurs de l'Isère a finalement condamné dix accusés à des peines allant de 8 à 20 ans de prison . Deux autres ont été acquittés. Mais tous ont nié avoir porté le coup fatal. Une situation très douloureuse pour Aurélie Monkam-Noubissi, qui revient sur ses longues journées d'audience.

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"La désinvolture, ça me fait très mal". "On avait en face de nous des accusés qui n'ont pas pris la mesure de l'acte qu'ils ont commis", a témoigné la mère endeuillée sur Europe 1. Même si elle attendait ce procès depuis trois ans pour "passer à une autre étape", Aurélie Monkam-Noubissi n'a pas supporté "la posture d'indifférence, de déni et de mépris" des accusés. "Pour moi, c'est un double traumatisme", confie-t-elle. "La désinvolture, ça me fait très mal."

Des cauchemars la nuit. Non présente à toutes les journées d'audiences, la mère de Kévin en garde néanmoins un souvenir douloureux. "A chaque fois que j'en suis sortie, j'ai fait des cauchemars", confesse-t-elle. "Le premier jour, ils baissaient la tête. Et au fur et à mesure, ils ont affronté mon regard", poursuit Aurélie Monkam-Noubissi.

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Croire à une rédemption. Malgré sa rancœur, la mère de la victime s'est pourtant dite prête à pardonner. "Pour qu'il y ait pardon, il faut qu'il y ait une demande. Mais le pour demander, il faut reconnaître les faits. Or, ils sont encore dans une posture de déni", déplore-t-elle. Néanmoins, Aurélie Monkam-Noubissi ne perd toujours pas espoir. "Je crois à une rédemption, à un salut."