Mouvement des "stylos rouges" : "d'ici la rentrée, on saura de quelle manière agir"

Le nombre de membres du groupe Facebook des "stylos rouges" correspond à environ 5% du corps professoral (photo d'illustration).
Le nombre de membres du groupe Facebook des "stylos rouges" correspond à environ 5% du corps professoral (photo d'illustration). © FRANK PERRY / AFP
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Margaux Lannuzel
"On aimerait bien sortir de cette plateforme virtuelle pour pouvoir enfin passer à l'action, se faire entendre", témoigne sur Europe 1 Jenifer, co-fondatrice du mouvement d'enseignants en colère. 
INTERVIEW

Que vont devenir les "stylos rouges" ? "Concrètement, on aimerait bien sortir de cette plateforme virtuelle pour enfin passer à l'action, se faire entendre", répond Jenifer, professeur des écoles et co-fondatrice du mouvement d'enseignants en colère créé mi-décembre, hors du cadre syndical. Né sur les réseaux sociaux, le collectif envisage désormais des actions concrètes, a-t-elle expliqué sur Europe 1, jeudi.  

 

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"Nous serons lundi dans nos classes". "On essaie de fonctionner de la manière la plus démocratique possible et ça prend du temps, parce qu'on est quand même plus de 40.000" sur le groupe Facebook des "stylos rouges", explique Jenifer. "On est en train de s'organiser, je n'ai pas de date à vous donner, ni d'action à vous proposer. Mais on est en train d'y réfléchir et d'ici la rentrée, on saura de quelle manière agir." Une chose est sûre, martèle l'enseignante : "Nous serons lundi dans nos classes, nous allons faire la rentrée. Il est hors de question que nos élèves soient pénalisés par nos revendications... pour le moment." 

"Essayer de changer un peu l'opinion publique". Pourquoi avoir choisi de créer un groupe "fermé", c'est à dire dont les membres sont soumis à l'approbation des administrateurs ? "C'est une plateforme par et pour les enseignants", répond Jenifer, estimant que le nombre de membres du groupe représente "un peu plus" de 5% du corps professoral. "On essaie de rester exclusivement entre membres de l'Éducation nationale, afin de réfléchir ensemble à comment créer l'école de demain", poursuit-elle. "Ce qui nous réunit, c'est une volonté d'être enfin considérés. D'essayer aussi de changer un peu l'opinion publique, tout ce qui peut être dit de néfaste contre nous, tous les clichés."