"Les premiers symptômes sont arrivés dans la nuit de samedi à dimanche". Hugo, 19 ans, participait pour la première fois à un "Mud Day", une course dans la boue, organisée samedi près de Nice dans les Alpes-Maritimes. Comme plusieurs centaines d'autres concurrents, il a été touché par d’importants maux de ventre. Des analyses bactériologiques sont en cours mais la boue pourrait être à l’origine de cette épidémie.
Des commentaires sur les réseaux sociaux. Tout commence par des messages sur les réseaux sociaux. Hugo raconte à Europe 1 : "on était cinq amis à faire la course et on a été quatre à être malades. Au départ, je pensais que c’était une intoxication alimentaire", poursuit le jeune homme. "Mais la page Facebook de l’événement m’a alerté et j’ai vu que l’on était très nombreux à souffrir de maux de ventre". Hugo a dû se rendre aux urgences quelques heures lundi car il "ne pouvait ni boire ni manger".
"On a eu plus de cinquante patients aux urgences". C’est la clinique Saint-Jean à Cagnes-sur-Mer qui a réceptionné les participants malades. "Les symptômes ont commencé trente-six heures après la course", explique à Europe 1 le docteur Pierre Alemanno, président du groupe Saint-Jean. "C’est une pathologie très aiguë qui se manifeste par des vomissements, des nausées et des diarrhées". Le médecin raconte que "plus de cinquante personnes se sont présentées dans le service d’urgence lundi matin qui a une capacité d’une centaine de personnes". Les patients ont été hospitalisés quelques heures avant de repartir chez eux.
La boue responsable ? Pour le docteur Pierre Alemanno, "les symptômes sont vraisemblablement dues à une bactérie, peut-être une intoxication à la salmonelle ou une Escherichia coli". Selon ses dires, les participants n’ont pas déjeuné ensemble. Pour lui, "le seul dénominateur commun, c’est la boue : plusieurs patients m’ont dit qu’elle avait une odeur d'égout et que l’eau était sale".
L’Agence régionale de santé a elle ouverte une enquête et les organisateurs de l’événement, injoignables par Europe 1, ont annoncé dans un communiqué "décidé de mettre tout en oeuvre afin de déterminer quelle pourrait être l’origine des maux d’estomac dont certains concurrents se plaignent". "Les patients qui se sont présentés à un service d'urgence ont, pour la plupart, bénéficié d'une analyse des selles afin de rechercher le germe en cause", a déclaré l'ARS mercredi. L'agence a dévoilé le nombre exact de malades : 580 coureurs sur 8.400 participants.