Nathalie, 55 ans, célibataire : "Je ne suis pas prête à renoncer à ma liberté pour un homme"

Femme célibataire, Olivier Delacroix, 1280 Pixabay
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Anaïs Huet , modifié à
Etre en couple, Nathalie a adoré ça. Mais peut-être pas autant que ses périodes de célibat, pendant lesquelles cette femme de 55 ans s'épanouit pleinement, librement. Elle s'en est ouverte à Olivier Delacroix, vendredi.
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En 2001, Nathalie a divorcé du père de ses trois enfants. Par deux fois, elle est retombée amoureuse et s'est mise en couple. Ces relations se sont arrêtées et Nathalie, aujourd'hui âgée de 55 ans, a regoûté au célibat qu'elle chérit tant, car il lui offre une totale liberté. Elle s'est confiée à Olivier Delacroix, vendredi sur Europe 1.

"Quand j'ai divorcé de mon mari et que j'ai dû m'occuper de mes trois enfants en bas âge (2, 3 et 5 ans), j'avais vraiment la tête dans le seau. C'était vraiment impossible de penser à refaire ma vie. Je me suis complètement plongée dans l'éducation de mes enfants, en mettant de côté ma vie privée et ma vie professionnelle. Un homme, ça prend du temps. La vie de couple, ça prend du temps. Et je n'en avais pas. 

Entre mon divorce et aujourd'hui, j'ai rencontré deux hommes, avec qui les relations ont été longues et sérieuses. J'ai rencontré l'un d'eux sur mon lieu de travail, et l'autre dans le milieu associatif. Ça m'est vraiment tombé dessus, car je ne suis pas du tout quelqu'un qui se répétait qu'il fallait absolument retrouver l'amour. Il fut une époque où, dans mon entourage, on me disait : 'inscris-toi sur Meetic', 'ma pauvre, t'es célibataire', 'tu verras, tu retrouveras quelqu'un'… Or moi, ça me passait complètement au-dessus.

Et par deux fois, paf, je suis retombée amoureuse. J'ai été en couple et j'ai trouvé ça très agréable, mais aujourd'hui, je suis célibataire, et je trouve ça aussi très agréable. C'est quand même pratique, on peut choisir le film, les dépenses… On peut même rallumer la lumière pendant la nuit pour lire un bouquin ! C'est un truc de dingue !

Entendu sur europe1 :
Finalement, c'est peut-être ma vieille maman de 88 ans qui a la réponse. Elle me disait : 'Nathalie, il te faudrait un bon ami'

Ce qui est difficile dans le fait d'être célibataire, c'est le manque de soutien dans les moments où on n'est pas en forme, quand on se pose des questions, quand on est face à des choix importants de la vie, quand on a besoin d'une écoute ou d'un conseil…On ne l'a pas, ça. Il y a du positif et du négatif des deux côtés.

Finalement, c'est peut-être ma vieille maman de 88 ans qui a la réponse. Elle me disait : 'Nathalie, il te faudrait un bon ami'. C'est-à-dire être en couple, mais ne pas vivre ensemble. J'avoue que ça, c'est le type de relation qui me tente. Alors oui, j'ai l'impression que c'est très égoïste, parce qu'on veut garder le meilleur des deux côtés. On veut un homme pour sortir la poubelle ou ouvrir le pot de confiture le matin, mais on veut aussi notre liberté. Peut-être qu'on est trop exigeantes, c'est vrai. Mais ça me parait pas mal quand même…

>> De 15h à 16h, partagez vos expériences de vie avec Olivier Delacroix sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

À nos âges, on a aussi des enfants, des habitudes de vie… alors repartir avec les habitudes de vie d'un autre, la famille, les enfants, les petits-enfants peut-être, se faire accepter par tout le monde… ça fait beaucoup. Ça me parait plus difficile quand on commence à avancer en âge. Alors effectivement, il faudrait peut-être créer une case spéciale dans ces sites de rencontres : 'recherche bon ami'.

Ma vie sociale est très importante, ça compte beaucoup dans ma liberté aujourd'hui. Je fais du yoga, du théâtre, j'ai beaucoup d'amis, je bricole énormément, je fais beaucoup de choses… Et cette liberté-là, j'avoue que je ne suis pas prête à y renoncer pour un homme. D'ailleurs, mes copines me disent que je n'ai pas besoin d'être avec un homme."