Nicolas Lerner, jusqu'alors directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur, a été nommé à la tête de la DGSI, selon le compte-rendu du conseil des ministres de mercredi, consulté par Europe 1. Nicolas Lerner remplace Laurent Nuñez, lui-même nommé secrétaire d'Etat au côté du nouveau ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, mardi.
Un camarade de promotion d'Emmanuel Macron . Nicolas Lerner, un énarque de 40 ans issus de la même promotion qu'Emmanuel Macron a d'abord été employé du secrétariat général au ministère de l'Intérieur, en 2004. Son parcours le mènera ensuite dans l'Hérault où il sera directeur de cabinet du préfet de la région Languedoc-Roussillon. Il rejoint la préfecture de police de Paris en 2008 où il sera successivement chef de cabinet du préfet de police puis directeur-adjoint de cabinet, le directeur de cabinet étant alors Laurent Nuñez.
"Pierre angulaire" de l'Intérieur. En 2014, Nicolas Lerner est nommé sous-préfet de Béziers. L'année suivante, il part pour la Corse en tant que sous-préfet coordonnateur pour la sécurité auprès des préfets de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. Il quittera l'île deux ans plus tard pour le cabinet du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb où il occupera le poste de directeur-adjoint. "Sous Gérard Collomb, c'était la pierre angulaire (…), vous le retiriez, tout s'effondrait", assure auprès du journal Le Monde Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité SGP Police-FO.
C'est un choix judicieux", a réagi auprès de son côté Jean-Claude Delage du syndicat Alliance, saluant un homme "avec une grosse capacité de travail et surtout ouvert au dialogue social, ce qui est aussi important en tant que directeur de la DGSI", a-t-il ajouté. "Il a le profil idéal", a commenté pour sa part Patrice Ribeiro du syndicat Synergie. "Il est rompu aux arcanes de la sécurité, c'est un haut fonctionnaire qui a un parcours dans la sécurité, il connaît bien les codes et possède un bon tissu relationnel".