1:29
  • Copié
Lionel Gougelot avec G.D
La société O2, spécialisée dans les services à domicile, avait lancé une vaste opération de recrutement il y a un mois. Sur les 500 postes à pourvoir, il en reste 460 de disponibles.

Il n'est pas trop tard pour postuler. Il y a un mois, la société O2, spécialisée dans les services à domicile, avait lancé un appel à candidatures pour 500 postes à pourvoir. Aujourd'hui, 460 de ces CDI n'ont toujours pas trouvé preneur. L'entreprise a des difficultés à trouver des candidats avec la qualification requise. Ils imaginent souvent qu'il suffit de postuler pour décrocher le job mais O2 a des exigences sur le profil des gens qu'elle souhaite recruter.

"C'est un vrai métier et on en a vraiment besoin." Postuler "ne suffit pas", assure Marlène Wojciechowski, directrice régionale de la société : "Faire le ménage chez soi, ce n'est pas faire le ménage chez un client, qui va avoir des exigences bien spécifiques. Ça reste compliqué. C'est toujours considéré comme des petits boulots. Effectivement, ce n'est pas valorisant et pourtant, c'est un vrai métier et on en a vraiment besoin."

Une motivation en berne. Mais d'autres paramètres compliquent le recrutement de personnel qualifié pour l'accompagnement des personnes âgées ou la garde d'enfants. Les horaires décalés sont souvent un frein mais la rémunération également. Avec un emploi rémunéré au SMIC, il est difficile pour la société d'attirer des femmes seules avec enfants qui bénéficient d'allocations.

"Beaucoup gagnent autant à rester chez elles." "Aujourd'hui on a des candidats qui sont des mamans isolées. Il faut être clair, beaucoup de ces personnes gagnent autant d'argent à rester à leur domicile qu'à travailler. Ce sont des mamans qui ne peuvent pas forcément travailler en temps plein. Si elles viennent chez nous pour travailler 15, 20 heures par semaine, elles perdent en contrepartie beaucoup d'aides. Ça, ça leur fait peur aujourd'hui", explique Stéphanie Josset, directrice d'agence.

Du coup, les sociétés spécialisées comme O2 ont un gros concurrent auquel elles ont du mal à faire face sur le marché du travail : le travail au noir.