Les cheminots sont appelés à faire grève mardi prochain pour réclamer, entre autres, de meilleurs salaires. 3:47
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Romain Rouillard , modifié à
En plein mouvement social dans les raffineries de pétrole, la CGT, accompagnée de trois autres syndicats, ont appelé à une journée de grève interprofessionnelle mardi prochain. Invité d'"Europe Soir" ce jeudi, Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots a évoqué l'éventualité d'une grève durable.

La grogne sociale gagne du terrain dans l'Hexagone. Alors que les grèves se poursuivent dans les raffineries de pétrole, la CGT mais aussi FO, Solidaires et la FSU ont appelé à une journée de grève interprofessionnelle mardi prochain. Les représentants de différents secteurs d'activité - dont les transports - pourraient ainsi descendre dans la rue pour faire valoir plusieurs revendications, à commencer par une hausse des salaires. 

Invité de Raphaël Delvolvé dans Europe Soir ce jeudi, Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots prévoit un mouvement d'une grande ampleur dans le secteur ferroviaire. "Nous avons déclenché hier (mercredi) une consultation de nos 306 syndicats pour savoir quel était l'état d'esprit des collègues (...). On pose la question de savoir ce que les collègues attendent et les retours sont effectivement assez déterminés. On pense que la grève sera forte". 

"L'état d'esprit est un peu à fleur de peau"

Le tout sans exclure une possible extension de la grève au-delà de mardi prochain. "Nous ne nous interdisons rien puisque les préavis permettent éventuellement de fixer d'autres dates ou de poursuivre le conflit. Donc tout ça est sur la table", indique Laurent Brun.

Le syndicaliste justifie cette posture en évoquant les conditions de travail des cheminots. "Il y a la question des salaires mais on a aussi des questions d'emplois. On a supprimé un grand nombre de trains cet été et ça continue parce que nous n'avons plus d'emplois suffisants à la conduite (...). Il y a beaucoup de démissions donc l'état d'esprit est un peu à fleur de peau. Il n'est pas impossible que les cheminots décident d'aller plus loin que le 18 (octobre)". Laurent Brun précise toutefois que la décision finale reviendra aux cheminots eux-mêmes. 

Pour rappel, le dernier mouvement de grève à la SNCF remonte au 6 juillet dernier et avait abouti à une augmentation moyenne de 3,7% des petits salaires et de 2,2% pour les cadres.