Une policière contractuelle a été condamnée mercredi à une amende pour injure envers la police, en raison d'une vidéo tournée avec un acolyte, dans laquelle le duo déclarait notamment "on nique la police" devant la préfecture de police de Paris.
Diffusée sur Facebook. Réalisée le 23 novembre 2016, la vidéo avait été diffusée sur Facebook sans restriction avant d'être retirée dès le lendemain. On y voyait notamment l'adjointe de sécurité (policière contractuelle), alors en garde statique, et l'un de ses amis faire des gestes obscènes et déclarer "j'encule les condés (...) on nique la police, on est des infiltrés".
Une "rigolade". La préfecture de police et le ministère de l'Intérieur avaient porté plainte. La jeune femme avait expliqué que son ami, qui ignorait son métier jusqu'au soir des faits, était passé la voir. Ils avaient alors commencé à s'amuser, elle jouant le policier corrompu et lui le voyou. Il s'agissait selon elle d'une "rigolade" et elle ignorait que la vidéo serait diffusée, expliquant avoir eu le sentiment de s'être "fait avoir". Son acolyte avait confirmé ses dires, précisant qu'amusé de voir son amie en uniforme, il avait sorti son téléphone pour faire la vidéo. Il l'avait ensuite montrée à des amis, qui avaient ri en la voyant, si bien qu'il avait décidé de la publier sans restriction sur Facebook. Lors de l'audience, ils ont réitéré leurs excuses, elle expliquant ne pas avoir réalisé la portée de ses propos, lui regrettant son comportement tant à l'égard de la police qu'envers son amie, qu'il a reconnu avoir "manipulée et trompée".
"Immaturité" plus qu'"intention de nuire". Le tribunal correctionnel de Paris a condamné les deux jeunes gens à une amende de 800 euros, dont la moitié avec sursis pour la jeune femme. Les juges ont décidé de ne pas inscrire la condamnation de cette dernière à son casier judiciaire, le tribunal "n'estimant pas opportun d'obérer définitivement son avenir professionnel dans la police", alors que cette affaire traduit "davantage une immaturité qu'une volonté de nuire" et qu'elle a exprimé "des sincères regrets" et "une réelle volonté d'exercer son métier".