Oradour-sur-Glane : des tags retrouvés sur le centre de la mémoire du village martyr

Des tags sur le centre de la mémoire du village martyr d'Oradour-sur-Glane.
Des tags sur le centre de la mémoire du village martyr d'Oradour-sur-Glane. © STEPHANE MAHE / POOL / AFP
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avec AFP
Des tags ont été inscrits sur le centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, a annoncé vendredi à l'AFP son président Fabrice Escure.  des actes dénoncés par le Premier ministre Jean Castex. Dans un tweet, Jean Castex a assuré que "tout est mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la Justice". "Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs", ajoute-t-il.

Des tags ont été découverts sur le centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, dans le village martyr de la Seconde guerre mondiale. Au micro de l'AFP, le président du site, Fabrice Escure, indique vouloir porter plainte. Dans un tweet, Jean Castex a assuré que "tout est mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la Justice". "J'ai appris avec colère et consternation la dégradation du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane. Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs", ajoute-t-il.

Des "inscriptions négationnistes"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin évoque de son côté des "inscriptions négationnistes" dans un tweet et parle de "crachat sur la mémoire de nos martyrs". Sur une photo mise en ligne par le Populaire du centre, on voit le mot "martyr" rayé à la peinture, une bâche bleue couvrant des inscriptions. Selon le journal, "le mot 'menteur' a été ajouté ainsi qu'une référence à un révisionniste et à des théories qui régulièrement refont surface à propos du village martyr haut-viennois". Une enquête a été ouverte au parquet de Limoges.

Le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a tué 642 villageois à Oradour-sur-Glane. Les Allemands avaient rassemblé les hommes dans les granges du village et les avaient fusillés. Ils avaient regroupé femmes et enfants dans l'église avant d'y mettre le feu. Le centre de la mémoire, ouvert en 1996, explique aux visiteurs des ruines du village martyr le contexte du massacre.