Mettre en place un plan d'action global regroupant toutes les institutions. Voilà l'ambition du gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes. Sous l'impulsion de la garde des Sceaux Christiane Taubira, un document a été envoyé à tous les procureurs de France, pour porter devant les tribunaux davantage de dossiers concernant des affaires de violences intrafamiliales. Le texte prévoit notamment une prise de plainte quasi obligatoire, une meilleure communication entre les services judiciaires et les instances proches des victimes (services sociaux, écoles, associations), ou encore la mise en place d'un stage de sensibilisation contre la récidive. Un plan de bataille visant à endiguer le problème des violences conjugales, touchant 216.000 chaque année, et en perpétuelle augmentation.
>> LIRE AUSSI - Violences contre les femmes : des plaintes "systématisées"
De plus en plus à porter plainte. Si l'on dresse un portrait type de la victime de violence conjugale, il s'agit d'une femme âgée de 20 à 40 ans, en couple depuis moins de dix ans. Pour un cas sur deux il s'agit d'une femme active. Par rapport à 2013, le nombre de femmes victimes de viols a augmenté de près de 18,7%, selon les chiffres enregistrés par les services de la sécurité publique et la gendarmerie nationale.
>> LIRE AUSSI - Une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales
Constat encourageant : les femmes hésitent de moins en moins à dénoncer les violences dont elles sont victimes. Dans sept cas sur dix, elles ont-elles-même appelé la plateforme violences conjugales infos (3919). Le nombre de décès sous les coups de son conjoint a par ailleurs baissé de 16%. On dénombre ainsi 143 victimes en 2013, soit dix de moins que l'année précédente.