Agriculture 1:44
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Lionel Gougelot (à Cambrai)
Promis lors de la crise agricole, le gouvernement commence à ouvrir un peu partout sur le territoire des guichets d'aides destinés aux professionnels du secteur. À Cambrai, dans le département du Nord, ils étaient nombreux à se presser ce lundi matin pour discuter de leurs problèmes, à l'occasion de l'ouverture du service. 

À peine ouvert et déjà pris d'assaut ! Les guichets d'aides aux agriculteurs promis par le gouvernement commencent à ouvrir un peu partout en France, dans les sous-préfectures. L'accueil est assuré par des agents de la Direction régionale des finances publiques, de l'Office français de la biodiversité ou encore de la Direction régionale de l'alimentation. L'objectif est d'apporter des réponses concrètes et rapides à chaque exploitant, notamment sur les fameuses normes et leur simplification. 

Entamer le dialogue

Un peu perdu dans la réglementation environnementale, Emmanuel, exploitant près de Cambrai, tenait à rencontrer le représentant de l’Office français de la biodiversité (OFB). "Qu'ils ne viennent pas nous voir juste pour nous faire un procès et nous dire, ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Il faut surtout nous expliquer", insiste-t-il au micro d'Europe 1. 

Sur un petit bureau blanc, un dialogue franc s’engage, avec des explications en direct du représentant de l’OFB, une administration souvent pointée du doigt lors des manifestations d'agriculteurs. "Les normes environnementales ont un sens, on a tout intérêt à ce qu’elles soient respectées", assure le fonctionnaire face à l'agriculteur. 

"Quand on a un bon interlocuteur, c’est 80% du travail qui est fait"

Ces administrations entrent au contact sur des sujets concrets, notamment le représentant des finances publiques. "Les sujets de préoccupations sont surtout à propos du remboursement du gazole non-routier (GNR), des soucis sur les prêts garantis par l’État, sur le bouclier électricité" explique ainsi le fonctionnaire. Avant d'ajouter : "Quand on a un bon interlocuteur, c’est 80% du travail qui est fait". 

Et les rendez-vous sont largement jugés utiles par les professionnels agricoles, à l'instar de Jean-Paul, venu régler un problème de remembrement. "Ça permet d’exposer nos problèmes personnels et même s’ils n’ont pas de réponse, ils nous renvoient directement à des personnes encore plus compétentes", se félicite-t-il. 

De l'enfumage ?

Mais Denis Gosselet, le responsable local de la FDSEA, reste prudent et attend de voir quels seront les effets concrets de ces rendez-vous. "Vous savez, nous, les gens de la terre, on est des gens très pragmatiques. Donc, on verra la suite qui sera donnée à cela, on espère que ce n’est pas un coup d’enfumage et de communication et qu’il y aura du concret et que l’on va avancer sur les dossiers qui nous concernent", précise le syndicaliste à Europe 1. 

Ces rendez-vous seront assurés toutes les semaines, promet le sous-préfet de Cambrai. Et des synthèses seront ensuite envoyées au Gouvernement.