Paris-Bordeaux : une ligne TGV loin d'être rentable

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A partir de dimanche, faire Paris-Bordeaux en deux heures et Paris-Rennes en 1h30, ce sera possible ! 

La SNCF ouvre deux nouvelles lignes demain, dimanche 2 juillet. Deux TGV partent dès samedi pour inaugurer ces lignes. Emmanuel Macron sera à bord du Paris-Rennes cet après-midi. Guillaume Pépy et son équipe seront présents dans le Paris-Bordeaux de ce matin. Les objectifs sont très ambitieux. Mais la rentabilité, ce n’est pas pour tout de suite.

"Cette ligne n'est pas rentable parce que pour la construire, il a fallu emprunter". Paris Bordeaux en 2h, c’est mieux mais ça va coûter cher. Une dizaine d’euros de plus pour le client et des milliers d’euros pendant des années à la SNCF. La raison est simple : cette nouvelle ligne ne sera pas rentable tout de suite. Une perte financière assumée par le PDG, Guillaume Pépy : "cette ligne n'est pas rentable parce que pour la construire, il a fallu emprunter. Ceux qui ont emprunté ont forcément mis des péages qui sont assez élevés. Et donc cela se traduit, au début, par une perte dans les comptes de la SNCF. Mais ce que l'on espère, c'est que ce sera un tel succès commercial qu'on va atteindre l'équilibre."

"On a opté pour une politique tarifaire avec beaucoup de petits prix". Des péages fixés par une compagnie privée, Liséa, qui exploite cette nouvelle ligne. L’océane - c'est son petit nom - pourrait coûter pendant quelques années environ 200 millions d’euros par an à la SNCF. Il faut donc gagner de nouveaux clients, quatre millions, estime Rachel Picard la patronne du TGV : "pour aller chercher les 4 millions de clients supplémentaires, on a opté pour une politique tarifaire avec beaucoup de petits prix : deux fois plus de Prem's qu'aujourd'hui, les Ouigo qui représenteront 15% du trafic sur Paris-Bordeaux." Une ligne TGV qui n’est pas rentable : la situation est loin d’être exceptionnelle : c’est le cas de deux tiers lignes TGV en France