Du supermarché au bureau en passant par les transports, difficile d'échapper au bruit. Selon une étude internationale réalisée par GfK Eurisko pour Amplifon dans 47 grandes villes de 11 pays différents, la France apparaît particulièrement exposée. Si Naples est la ville d'Europe la plus bruyante, Paris arrive en deuxième position, devant Cologne, en Allemagne, et Bruxelles.
Première nuisance : la circulation. Des quatre villes françaises étudiées, dont Marseille, Lyon et Toulouse, Paris arrive donc en tête du classement concernant les nuisances sonores. La première d'entre elles, citée par 42% des sondés, est la circulation routière. Lancinante, permanente, elle atteint le seuil de risque pour les oreilles, c'est-à-dire 80 décibels. Ce qui pose problème, c'est en fait l'accumulation de ces bruits : klaxon, camions poubelles ou encore sirènes de pompiers.
Des conversations trop sonores. Viennent ensuite les conversations trop sonores. 40% des interrogés se disent dérangés par ces nuisances. Qu'elles se produisent au bureau, à la cantine ou dans les transports en commun, il n'y a quasiment jamais de répit et il est difficile de se protéger. On ne peut pas reposer ses oreilles comme on peut le faire avec ses yeux.
10.000 morts par an en Europe. Cela peut paraitre anodin car l'homme a fini par s'y habituer, mais les effets néfastes sont avérés. La pollution sonore causerait 10.000 morts par an en Europe, selon un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement. Les bruits provoquent ainsi un stress physique et peuvent avoir des conséquences cardio-vasculaires à long terme. Pour remédier à cela, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a promis qu'au printemps prochain, la journée sans voiture sera répétée une fois par mois et "élargie à tout Paris". De quoi souffler un peu.