Environ 200 personnes se sont rassemblées mardi soir place de la Contrescarpe à Paris pour un "Benallapéro", en référence à la présence le 1er mai de l'ex-collaborateur de l'Élysée, après la journée de manifestation contre la politique sociale du gouvernement. L'appel à ce rassemblement lancé par des collectifs "anticapitalistes" faisait référence à l'apéritif organisé par des militants le soir du défilé du 1er mai, lors duquel l'ex-collaborateur de l'Élysée Alexandre Benalla avait rudoyé un couple sur cette même place de la Contrescarpe.
Manifestation sauvage. Peu après 19h, les participants se sont dispersés en manifestation sauvage à travers le Quartier latin, aux cris de "Paris, Paris, soulève-toi !" ou "Anti, anti, anticapitaliste", renversant des poubelles ou empoignant des morceaux d’échafaudage qu'ils ont déplacés pour barrer la route. Au moins un homme a été interpellé, a constaté un journaliste de l'AFP. Fatima, 60 ans, qui travaille dans la restauration, est venue dénoncer "les violences policières lors des manifestations" : "Ce rassemblement est la suite de ce qui est arrivé à la Contrescarpe le 1er mai. L'affaire Benalla symbolise la violence politique et l'organisation en milices du gouvernement". Pour elle, "la précarisation gagne du terrain. Il faut s'attendre à une explosion sociale si on continue comme ça".
Les CRS évacuent les manifestants. Ils s’étaient rassemblés place de la Contrescarpe pour un #benallaperopic.twitter.com/XoVWpNQ438
— Maïté Charles (@maite_charles) 9 octobre 2018
"Contre les politiques d'austérité". "On est venus pour dépasser le cadre simple de la manifestation traditionnelle, et pour fédérer les oppositions de toute sorte contre les politiques d'austérité", a pour sa part commenté Paul, étudiant de 23 ans. Plusieurs dizaines de manifestants ont voulu se rendre à "la Nouvelle Librairie", un établissement réputé d'extrême droite récemment ouvert dans le quartier. Ils ont alors été arrêtés par des CRS venus en nombre autour de la librairie. Mardi après-midi, plusieurs dizaines de milliers de lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont manifesté en France, pour la première fois depuis la rentrée, pour réclamer à Emmanuel Macron une politique "plus sociale".