Devant sa maison, Nadine observe, inquiète, les guêpes au premier étage, juste au-dessus de sa gouttière. "J’ai toujours peur quand la fenêtre est ouverte, qu’elles puissent rentrer dans la chambre. Ces bestioles-là, je n'en veux pas", dit-elle au micro d'Europe 1. Pour s’en débarrasser, ce couple de retraités a fait appel à une entreprise spécialisée dans la désinsectisation.
Une année record
Mathieu, salarié chez Alpi Clean, enfile sa combinaison et installe l'échelle. Cet été, il est débordé. "Nous avons énormément d’appels, c’est une année à guêpes et même une année record, je pense. On peut faire jusqu’à 15 interventions par jour alors qu'une année 'classique', on est entre 5 et 10 interventions", explique-t-il.
Un printemps chaud favorable aux reines et aux ouvrières
Mais pourquoi cette multiplication des guêpes ? Pour des raisons probablement climatiques comme l’explique Guillaume Lemoine, écologue et ornithologue. "Nous avons eu un hiver pas trop froid donc pas de coup de gel qui va détruire ces insectes vulnérables quand on descend dans les températures négatives. Ajouté à cela, un printemps chaud et sec qui a permis aux reines de s’installer et aux ouvrières, leurs filles, de développer des colonies abondantes", décrypte le professionnel.
D'après ce spécialiste, il est possible d’éviter la destruction des nids sauf s’il y a un risque important, par exemple avec des enfants en bas âge à côté des guêpes.