Pass Navigo : ce que pourrait coûter l'abonnement mensuel dès 2024

Le tarif mensuel du pass Navigo toutes zones pourrait passer à 86,30 euros.
Le tarif mensuel du pass Navigo toutes zones pourrait passer à 86,30 euros. © MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédits photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé mardi qu'IDFM visait pour 2024 "2,6% de hausse des tarifs" du pass Navigo, soit pour "les usagers une contribution à hauteur de l'inflation" prévue l'an prochain. Cela ferait passer le tarif mensuel du pass toutes zones à environ 86,30 euros.

Ile-de-France Mobilités (IDFM) vise pour 2024 "2,6% de hausse des tarifs" du pass Navigo, soit pour "les usagers une contribution à hauteur de l'inflation" prévue l'an prochain, a déclaré sa présidente Valérie Pécresse, mardi, lors d'une conférence de presse. Une telle hausse augmenterait le tarif mensuel du passe toutes zones à environ 86,30 euros, soit 2,20 euros de plus que les 84,10 euros actuels.

Les tarifs précis fixés en décembre

Mais les tarifs pour l'année prochaine ne seront définitivement fixés qu'en décembre, lors du vote du budget 2024 d'IDFM, l'autorité organisatrice des transports franciliens. Après la forte augmentation de 12% de ce passe Navigo en 2023, il s'agirait avec 2,6% de hausse d'une "modération tarifaire" en 2024, a estimé Valérie Pécresse, qui s'exprimait à l'occasion de la signature d'un protocole d'accord avec l'Etat sur le financement des transports en commun franciliens sur la période 2024-2031.

La fixation des tarifs de l'année prochaine dépendra de l'issue de négociations avec les collectivités locales franciliennes - les départements ainsi que la Ville de Paris -, dont la contribution au budget d'IDFM devrait augmenter, de même que celle de la région Ile-de-France, présidée par Valérie Pécresse. "Je compte sur les départements, sur la Ville de Paris. La région fera cet effort" afin de "servir la modération tarifaire", a-t-elle déclaré, en soulignant que "la contribution des usagers dépend" de cet accord avec les collectivités locales.

800 millions d'euros de plus en 2024

Tous deux signataires mardi du protocole de financement 2024-2031, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, et Valérie Pécresse ont qualifié ce document d'"accord historique". C'est un accord "nécessaire et exemplaire", qui "garantit la stabilité et la sérénité du financement" d'IDFM et "un accord juste car chacun fait un effort selon ses capacités", a relevé Clément Beaune. "L'Etat donne les outils" à IDFM et "nous sortons de la logique annuelle du yoyo budgétaire bonne pour personne", s'est-il félicité. "On part aujourd'hui sur des bases extrêmement solides", a jugé Valérie Pécresse. "La modération des tarifs a été le fil rouge de cette négociation", a-t-elle insisté.

Outre la hausse des tarifs côté usagers et l'augmentation de la contribution des collectivités locales, ce protocole d'accord prévoit une hausse du versement mobilité (une taxe) des entreprises parisiennes et de la petite couronne et une augmentation de la taxe de séjour. En parallèle, la redevance versée par IDFM à la Société du Grand Paris sera diminuée.

Au total, IDFM compterait ainsi 800 millions d'euros de plus en 2024. C'est la somme "qu'il nous faut l'an prochain en plus", a signalé Valérie Pécresse. "L'augmentation du passe Navigo, même limitée, représentera un effort pour les Franciliens dans cette période d'inflation et doit donc se traduire par une amélioration du service rendu", a jugé le groupe Majorité présidentielle au conseil régional d'Ile-de-France. Le groupe communiste a de son côté critiqué la hausse des prix pour les usagers et "maintient sur la table ses propositions concrètes pour geler les tarifs et renforcer les recettes d'IDFM".