Un pic d'accidents. C'est une des conséquences du changement d'heure. Selon la Sécurité routière, la nuit tombant plus tôt au moment de la sortie des classes ou des trajets travail-domicile, "chaque année, le passage à l'heure d'hiver provoque un pic des accidents routiers de +47% pour les piétons en fin de journée".
Au volant ou dans la rue, c'est donc le moment de penser à des précautions élémentaires : oubliez les lunettes de soleil à la tombée de la nuit, vérifiez vos phares, nettoyez les vitres de votre voiture et vos lunettes. S'agissant des enfants, pensez aux bandes réfléchissantes sur les vêtements sur les cartables. Car le changement d'heure perturbe fortement la vision et les dangers deviennent plus aigus sur les routes et dans les rues.
'Il y a un temps d’adaptation'. 17h- 19h, c'est le créneau fatidique pour les piétons et encore plus au moment du changement d'heure. "Cette période-là est spectaculaire en termes de statistiques. Il y a un temps d’adaptation et ce temps d’adaptation au niveau national peut-être mortel parce que ça prend une bonne semaine pour qu’on retrouve un niveau d’accident normal", explique Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière.
Dès ce week-end, il fera nuit une heure plus tôt, et c'est là où il faut être vigilant car la nuit, c'est 10% du trafic et 25% des morts. Il ne faut pas se laisser piéger, estime ainsi le Docteur Philippe Lauwick, président de l'Automobile Club médical de France. "Le danger, c’est vraiment cette nuit où l’on va dire finalement j’ai une heure de plus, au lieu de rentrer à 2 heures du matin, je vais rentrer à 3 heures ou 4 heures du matin donc on aura malgré tout la fatigue accumulée et puis en général pendant cette heure-là on ne va pas faire que boire de l’eau donc ça augmente vraiment les risques pour cette nuit-là",
Attention surtout aux conducteurs de plus de 40 ans : physiologiquement, on résiste de moins en moins bien à l'éblouissement des phares, disent les experts : on perd 50% de sa vue tous les 12 ans...