200 fidèles pour chacune des dix messes étaient attendus à Boulogne-Billancourt dimanche. (illustration) 1:40
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Sophie Eychenne, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Pour permettre aux fidèles d'assister aux messes de Pentecôte dans le respect des règles sanitaires, les paroisses s'organisent. A Boulogne-Billancourt, c'est un véritable marathon qui est organisé pour pouvoir y faire assister tout le monde.
REPORTAGE

A Boulogne-Billancourt, un véritable marathon est organisé dimanche pour pouvoir faire assister tous les fidèles de l'église à la fameuse messe de Pentecôte. Comme dans d'autres paroisses, maintenir le respect des règles sanitaires constitue un défi de taille puisque les places dans l'église sont limitées...alors que la fête de la Pentecôte est l’une des plus importantes pour la communauté chrétienne, comme Pâques ou Noël.

Dix messes étalées sur la journée

Quatre messes ont déjà été célébrées avant midi et demi, et il y en aura 10 au total dimanche, réparties sur toute la journée. Les fidèles ont dû s’inscrire au préalable, afin de répartir les flux sur l’ensemble des célébrations. "Nous avons cinq messes qui ont lieu dans l'église paroissiale", détaille le Père Barthélémy, curé de la paroisse, "et cinq autres dans la crypte, qui a été aménagée pour pouvoir faire des célébrations avec un piano, des micros, de façon à ce que ça s'approche au maximum d'une célébration normale."

Le gel hydroalcoolique remplace l'eau bénite

Côté sanitaire, on s’adapte aussi : pas d’eau bénite mais du liquide hydroalcoolique vaporisé sur les mains de chaque fidèle, des chaises condamnées ou espacées, le port du masque obligatoire. "Il faut s'y soumettre, sans problème. Ça va durer un certain temps et puis après on retrouvera notre liberté ! Ça ne change pas la foi", dit Hélène, une paroissienne qui vient de sortir de l’Eglise.

Elle juge par ailleurs l'organisation marathonienne "remarquable. Ils se donnent à fond, ne mégotent pas sur leur temps et se démultiplient, c'est vraiment l'amour de Dieu !" Huit prêtres vont ainsi continuer à animer les messes à tour de rôle, ce qui demande un peu de préparation reconnaît le père Barthélémy, mais le plaisir est toujours là. "Ce n'est pas douloureux de célébrer la messe, au contraire c'est une joie ! Surtout qu'on a été privés pendant longtemps de messes avec des assemblées, donc c'est une contrainte assez légère."

Plus de 200 fidèles par messe vont se succéder toute la journée jusqu’à la dernière célébration, à 20h30.