La pénurie de carburant reste stable en France. 1:18
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Baptiste Morin, édité par Yanis Darras
Le mouvement de grève dans les raffineries Esso et Total se poursuit, pour le plus grand malheur des automobilistes. Alors que les difficultés d'approvisionnement en carburant restent stables, les négociations entre les syndicats des groupes pétroliers et les directions, sont au point mort. 

Les jours se suivent et se ressemblent aux stations service françaises. Près de 31 % des stations service sont toujours en difficulté en France. Un chiffre stable depuis le début de la semaine. Mais les stocks stratégiques, les importations, la réorientation des livraisons ont permis d'augmenter l'offre de carburant environ de 20%, permettant par la même occasion de limiter l'hémorragie. 

Mais la surconsommation reste très importante. Résultat, la situation reste compliquée encore dans les Hauts-de-France, en Île-de-France et en Centre-Val de Loire. À l'échelle de la France, on observe aussi des difficultés autour de Clermont-Ferrand. 

Des négociations au point mort

Invité ce mercredi soir sur France 2, Emmanuel Macron s'est montré rassurant sur la situation. Le président de la République prédit un retour à la normale d'ici à la fin de la semaine prochaine. Pourtant, du côté des raffineries et des dépôts en grèves, les négociations sont au point mort. 

La première discussion entre la CGT et TotalEnergies, mercredi, n'a rien donné. Total proposait que la grève se concentre sur les raffineries et qu'elles soient levées sur les dépôts pour ouvrir les négociations salariales. Une demande que la CGT a rejetée. Preuve supplémentaire que le conflit est entré dans une nouvelle phase ce mercredi, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a annoncé déposer un référé pour s'opposer aux réquisitions ordonnées par l'État, notamment dans la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fort-Jérôme.