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Présence d'un loup hybride dans les Pyrénées-Atlantiques

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 2 min
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Deux échantillons biologiques récoltés dans la vallée d'Ossau ont confirmé la présence de l'animal. © MEHDI FEDOUACH / AFP

Analyses ADN en guise de preuve, l’État a confirmé mardi la présence d’un "animal hybride entre un loup d'origine italo-alpine et un chien" dans les Pyrénées-Atlantiques.


La présence dans les Pyrénées-Atlantiques d'un "animal hybride entre un loup d'origine italo-alpine et un chien" a été prouvée par des analyses ADN, a annoncé mardi la préfecture qui a créé une "cellule de veille" pour confirmer le retour du loup dans la région.

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Un loup ou un chien errant ? "Deux échantillons biologiques récoltés dans la vallée d'Ossau et analysés par le laboratoire Antagène à Lyon confirment" cette présence, a expliqué la préfecture dans un communiqué. Ces échantillons avaient été prélevés après des attaques de plusieurs troupeaux ovins en estive. "Sur 17 constats de dommages réalisés depuis le mois de mai, onze n'écartent pas la responsabilité du loup, sans certitude qu'il s'agisse formellement de cette espèce ou de chiens errants", précise le communiqué.

Un arrêté autorise les tirs de défense. La préfecture annonce cependant "la prise d'un arrêté autorisant les tirs de défense simple par les éleveurs, la création d'une cellule de veille départementale et, en cas d'inefficacité de ces opérations, des tirs de défense renforcés, jusqu'à dix tireurs".

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Pas de loup depuis près d'un siècle. La préfecture n'était pas en mesure de dire à quand remontait la dernière présence du loup dans le département. "Au moins 100 ans", a en revanche estimé Pampi Sainte-Marie, éleveur à Lantabat, dans le Pays basque. "Le loup a été éradiqué ici depuis près d'un siècle, et on nous dit officiellement que cette espèce hybride viendrait d'Italie !", poursuit-il.

"Le loup c'est comme l'ours, on n'en veut pas". Julien Lassalle, éleveur de 500 brebis à Lourdios-Ichère, dans la Vallée d'Aspe, a déploré "des mesures préfectorales qui viennent bien tard, plus de 150 brebis ont été tuées depuis le mois d'avril". "Le loup, c'est comme l'ours, on n'en veut pas, ça tombe mal pour la bande à (Nicolas) Hulot", assène-t-il au moment où le ministre de la Transition écologique a prévu la réintroduction de deux ourses à l'automne dans les Pyrénées-Atlantiques.

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De plus en plus de loups, de plus en plus d'attaques. Le mois dernier, la FNSEA, les Chambres d'agriculture et les associations d'éleveurs avaient demandé à l'État d'autoriser un renforcement des mesures contre les attaques de loups. L'augmentation de la population de loups adultes observée par l'Office national de la chasse et la faune sauvage (ONCFS) à la sortie de l'hiver 2018 (430 loups dénombrés à ce jour, soit une augmentation de 20% depuis l'année dernière) et les naissances nombreuses de louveteaux qu'elle génère se traduisent par une recrudescence des attaques du prédateur sur les troupeaux, avaient rappelé les organisations agricoles.

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