lycée 1:42
  • Copié
Thibaud Hue (à Sens), édité par Loane Nader
Une minute de silence a été observée ce jeudi dans les lycées de France afin de rendre hommage à la professeure d'espagnol, tuée en plein cours mercredi. C'est le cas dans un établissement de Sens, en Bourgogne-Franche-Comté, où Europe 1 a rencontré des jeunes élèves encore marqués par le drame.

Depuis ce mercredi, le monde éducatif est en deuil après le meurtre d'une professeure d'espagnol au lycée Saint-Thomas-d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques. Après vraisemblablement l'avoir tuée, un adolescent de 16 ans a admis avoir entendu "une petite voix" qui lui a "suggéré de commettre un assassinat". Ce jeudi, les lycéens de toute la France observaient une minute de silence à l'appel du ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, pour rendre hommage à la victime. Europe 1 s'est rendue ce jeudi dans un lycée de la ville de Sens, en Bourgogne-Franche-Comté, où le personnel éducatif a rassemblé les élèves dans la cour de récréation.

Comme Émeline, la plupart des élèves ont quitté l'établissement dans une atmosphère solennelle. "Une minute pendant laquelle on a pensé à cette prof qui a été tuée par son élève, je trouve ça important moi. Si ça leur arrive à eux, ça peut nous arriver à nous aussi, donc c'est triste d'en arriver jusque-là", reconnaît l'élève de première. 

Les élèves préoccupés, les parents inquiets

Un élève de terminale, Aurélien, fait part des réactions que lui et ses camarades ont eu à propos de l'assassinat. "Une élève a demandé si l'action de l'adolescent était justifiable, on a débattu. Mais tout le monde a dit que ce n'était pas justifié. Moi, je pense que c'est horrible parce que ce n'est pas une chose qui devrait arriver, surtout dans un établissement scolaire", raconte le lycéen, bouleversé par l'effroyable événement.

Mais la nouvelle est également difficile à gérer pour certains parents, qui tentent tant bien que mal de rassurer leurs enfants. C'est ce qu'explique Raphaël, qui a discuté toute la soirée de mercredi avec sa fille : "Ça l'a touchée en tant qu'élève, elle a dû visualiser la scène à travers ses professeurs. Et puis, ce n'est pas évident aussi, en tant que parents, de trouver les mots justes pour une ado, parce qu'on les croit en sécurité dans les lycées". Les parents, la plupart très inquiets, espèrent ne jamais être confrontés à un tel drame.

 

Le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a également observé une minute de silence dans un collège d'Albertville en Haute-Savoie, où il a évoqué un "traumatisme pour toute la communauté éducative".