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Victor Pourcher, édité par Mathilde Durand , modifié à
Les colonies de vacances sont prêtes à accueillir près de 900.000 enfants tout l'été, malgré la situation sanitaire. Si l'année dernière, la fréquentation avait chuté de 40%, les organisateurs espèrent un regain cet été et que le protocole sanitaire rassurera les parents. 

L'été approche, et le retour des colonies de vacances aussi. Près de 900.000 enfants sont attendus dans toute la France pour profiter de séjours en camp, malgré les restrictions sanitaires. "On sait que les enfants ont particulièrement besoin de partir en vacances cet été, donc on espère que les parents vont continuer à inscrire leurs enfants", confie à Europe 1 Louise Fénelon, responsable commission vacances, enfants et adolescents de l'UNAT (Union nationale des associations de tourisme et de plein air).

L'année dernière, les organismes ont dû faire face à une baisse de fréquentation de 40% en raison de l'épidémie de Covid-19. Mais pour cet été, l'optimisme prime. "On voit que la destination France intéresse particulièrement les familles. Et puis on peut constater un nouvel engouement pour la Corse, qui à mon avis a compensé le fait qu'il y ait peu d'envie pour partir à l'étranger", décrypte Rodrigue Carbonnel, secrétaire général du réseau Aroéven. Pour l'instant, la moitié de ses places restent vacantes, mais il compte sur les prochaines semaines pour faire le plein.

Des conditions sanitaires précisées 

Les incertitudes quant aux protocoles n'ont pas aidé à accélérer les décisions. "Je pense que les parents étaient comme nous : en attente de savoir quel allait être le protocole et les conditions. Mais maintenant que les feux sont au vert, nous espérons qu'il y ait le plus d'inscrits possible pour cet été", espère Louise Fénelon. Un test de dépistage négatif est conseillé pour les enfants, précise la responsable de l'UNAT, et la vaccination n'est pas obligatoire pour les encadrants.

"Pour nous, les conditions sanitaires ne sont pas nouvelles. On a toujours mis en place une organisation très stricte parce qu'en temps normal, on essaye d'éviter les épidémies de gastroentérite, les épidémies de grippe. Donc avoir un protocole sanitaire, c'est quelque chose habituel pour les organisateurs de colonies de vacances", rassure-t-elle.  Et d'ajouter : "On est quand même sur une phase descendante de la pandémie. Aujourd'hui, on est en attente de quelques assouplissements qui permettront aux enfants de retirer le masque."

Des départs à l'étranger compliqués 

Pour l'étranger, c'est plus flou. Marie doit envoyer ses deux filles en Allemagne dans quelques semaines mais les informations varient. "Les instructions ne sont pas très claires sur les sites des ambassades, et puis en plus ça change souvent", indique-t-elle. "Je prends les billets aujourd'hui mais je ne sais pas si dans deux semaines ce sera la même chose."

Globalement, les voyages à l'étranger restent limités. "On ne sort pas d'Europe. Les conditions d'accueil ne permettent pas aujourd'hui de faire partir les enfants si loin", précise Stéphane Bourrier, directeur des séjours enfants et adolescents à l'UCPA. Le fait que beaucoup imposent des restrictions à l'arrivée est compliqué à gérer pour nos équipes."

Autre problème de taille : le recrutement. De nombreux candidats au diplôme du BAFA n'ont pas pu effectuer de stage pour valider le brevet. Certains organismes pourraient donc demander des dérogations au ministère de l'Éducation nationale pour compléter leurs équipes.