La finale de la Coupe de France samedi soir, remportée par le Paris Saint-Germain, a été émaillée d'incidents plus ou moins importants. Fumigènes, incendies dans les tribunes, pression aux points de contrôle, la sécurité a fait défaut pour ce qui était présenté comme le dernier match test avant l'Euro. Philippe Galli, le préfet de Seine-Saint-Denis, est revenu lundi sur Europe 1 sur les points à revoir avant le début de la compétition européenne. "Quand le système est sous tension, il a cédé sur une certain nombre de points. Il va falloir y remédier", a martelé le préfet.
Fluidifier l'arrivée des supporters. "L'attroupement à la sortie du RER B, à l'entrée du premier filtrage, n'est pas acceptable. C'est un vrai risque," analyse Philippe Galli. Le préfet reconnaît que les forces de l'ordre ont été "débordées par la pression des supporters." La limitation des points d'accès au stade a en effet concentré les supporters aux mêmes entrées. "Nous sommes passés de 26 portes d'entrées, à 8 après les attentats de Paris et 4 aujourd'hui." Et une partie des forces de l'ordre qui sont habituellement appelées en soutien aux contrôles et aux fouilles ont été "retenues samedi pour du maintien de l'ordre, notamment à la sortie du RER."
Des fouilles plus rigoureuses. "Les fouilles qui ne sont pas faites systématiquement et qui ne sont pas faites de la même façon, c'est un deuxième sujet qu'il va falloir traiter", a ajouté le préfet. Avec le renforcement des mesures de sécurité, les fouilles se font désormais deux fois. "Le recrutement des agents de sécurité relève de l'organisateur du match", précise Philippe Galli. "Nous, nous apportons l'appui de la police. Il va falloir débriefer ensemble."
Empêcher de faire passer des objets par les grillages. C'est l'un des derniers points noirs de la sécurité de ce PSG-OM. Des fumigènes, pourtant interdits dans les stades, ont été allumés en tribunes. "On voit clairement sur les vidéos de surveillance, qu'un certain nombre d'objets sont passés une fois les fouilles effectuées, à travers les grillages." Le bâchage d'une partie des grillages, installés récemment pour sécuriser le stade, n'est pas encore terminé mais devrait l'être d'ici le 10 juin prochain et le début de l'Euro. "C'est la première fois que nous testions la double barrière de sécurité. Ça a donc d'abord été une source de complication", conclut Philippe Galli, qui se veut confiant pour les matches à venir. "Il y a eu six matches avant celui-là pour tester notre système de sécurité. Trois matches de rugby, trois matches de foot et jamais aucun problème."