Un homme de 52 ans sera jugé de lundi à mercredi par la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour des tortures et actes de barbarie infligés à sa compagne, décédée de ses souffrances lors d'un acte sexuel extrême.
Morte d'une importante hémorragie. Le 5 juin 2014, les secours étaient intervenus peu avant l'aube au domicile de Victor D. S. à Malintrat, à la suite d'un appel de ce dernier affirmant que sa compagne venait de faire une tentative de suicide en absorbant des médicaments. Les sapeurs-pompiers avaient retrouvé le corps inanimé de la victime, nu et couvert d'hématomes, sur le lit de la chambre maculé de taches de sang. Le médecin qui l'avait examinée constatait les signes d'une importante hémorragie provoquée par des déchirures au niveau des parties anale et vaginale, ainsi qu'une fracture du coccyx.
Une pratique sexuelle violente. Mis en examen du chef de tortures et actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, l'homme avait expliqué au cours de l'instruction que sa partenaire était décédée, selon lui, des suites d'une pratique sexuelle, le "fist-fucking", "pénétration avec le poing". En froid avec elle, fortement alcoolisé lors de cette soirée, il avait ajouté être devenu fou et avoir voulu faire volontairement du mal à sa partenaire, selon l'acte d'accusation. Selon ses dires, il aurait d'abord pris son silence pour du consentement, avant d'avouer qu'elle lui avait demandé d'arrêter.
Des relations houleuses avec sa compagne. Mais pour les enquêteurs, c'est un manche à balai, sur lequel l'ADN de la victime a été retrouvé aux deux extrémités, qui a été utilisé pour la pénétrer et a provoqué le décès. L'accusé nie s'en être servi. Les témoignages récoltés durant l'instruction décrivent un homme maladivement jaloux et extrêmement agressif envers les femmes. Il séquestrait, frappait et forçait sa compagne à avoir des relations sexuelles. Cette dernière avait fait une tentative de suicide mais était revenue vers lui, la peur l'empêchant de le quitter.
Un accusé déjà condamné. Déjà condamné pour des faits de violence volontaire sur la victime, Victor D. S., qui était sans emploi, avait aussi écopé dans le passé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement pour trafic de stupéfiants. Il encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.