Gilets jaunes 1:22
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Barthélémy Philippe et Thibaud Hue , modifié à
Les Gilets jaunes retournent dans la rue. Les manifestant reprennent le mouvement, quatre ans après le début de la mobilisation massive qui s'était propagée dans toute la France. Remontés contre la réforme des retraites et les prix du carburant, plusieurs groupes Facebook d'anciens Gilets jaunes appellent à manifester à Paris. À quoi s'attendre ? À l'époque, la mobilisation avait poussé Emmanuel Macron à de multiples concessions. 

Le mouvement des Gilets jaunes est de retour ce samedi. Un appel à manifester a été lancé sur les réseaux sociaux pour des retrouvailles à Paris, mais aussi à Lyon, Besançon, Caen, Marseille, Nice, Toulouse ou encore Strasbourg. Pour le Gilet jaune Thierry-Paul Valette, qui sera présent ce samedi après-midi dans le cortège parisien, "c'est le chapitre 2 des Gilets jaunes, car ça va s'inscrire dans la durée", assure-t-il.

"Beaucoup de citoyens ont deux genoux à terre"

Selon le manifestant, ce retour s'explique par le fait que "quatre ans après la naissance du mouvement des gilets jaunes, on est dans une situation qui est beaucoup plus précaire, qui est beaucoup plus dramatique et dans laquelle beaucoup de citoyens n'ont plus un genou, mais deux genoux à terre. Les revendications du mouvement des Gilets jaunes sont presque les mêmes qu'il y a quatre ans : le pouvoir d'achat. Et puis il y a aussi la problématique de l'électricité ou le prix des denrées alimentaires. On a un gouvernement qui est dans le déni dans le pire des moments. Donc ça ne peut pas s'arranger. C'est dramatique." 

 

Le début du mouvement des Gilets jaunes, c'était donc il y a quatre ans. Sonné par la révolte des Gilets jaunes, Emmanuel Macron demandait à Edouard Philippe d'annuler la hausse de la taxe carbone sur les carburants. Mais ce recul ne fut pas suffisant. Les Gilets jaunes restaient dans la rue et la violence aussi - leur mouvement durera quatre ans au total.

Le 31 janvier 2018, Emmanuel Macron décrète l'état d'urgence économique et social. "Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019, sans qu'il ne coûte un euro de plus à l'employeur", avait annoncé le président.

Des mesures à 17 milliards d'euros

Le chef de l'État annonçait aussi le retour des heures supplémentaires défiscalisées - et créa la fameuse prime Macron. Au total, Bruno Le Maire chiffre la facture des mesures "Gilets jaunes" à 17 milliards d'euros.

Le candidat Macron voulait réduire les dépenses publiques de 60 milliards d'euros en cinq ans. Il se retrouve prisonnier d'une politique du chèque, qui a continué avec le "quoi qu'il en coûte" et les aides sur l'énergie, en lien avec la guerre en Ukraine.